Il achète une fillette de 8 ans en Afrique et en fait son esclave sexuelle
Un Montréalais de 60 ans a commis l'impensable, il a acheté une fillette de 8 ans en Côte d'Ivoire et lui a fait subir plusieurs sévices sexuels. Cet ancien psychoéducateur aidant les adolescents vulnérables a fait de cette enfant sa prisonnière dans le but de la marier éventuellement. Sylvain Villemaire, qui se défendait seul, a été reconnu coupable de plusieurs chefs d'accusation dont traite de personnes et contacts sexuels. C'est grâce à une perquisition en 2018 que les policiers ont trouvé des preuves de pornographie juvénile dans l'ordinateur du condamné et ainsi libéré la fillette de son bourreau.
La jeune fille a été appelée à témoigner et à raconter son troublant récit. « Il m'a dit que ma mère m'avait vendue », a-t-elle mentionné, ajoutant qu'ils avaient signé un contrat permettant à son bourreau de tout faire avec elle. Si elle n'obéissait pas, il la menaçait de la renvoyer dans son pays d'origine.
Pour la procureur au dossier, M. Villemaire pensait déjà aux sévices sexuels qu'il allait commettre alors qu'elle était encore dans l'avion. Pour elle, c'est « une vie achetée et dévastée » qu'il lui a fait subir. Encore plus troublant, il espère reprendre contact avec la victime une fois qu'il sera sorti de prison.
De son côté, l'accusé se présente comme un homme bien. Il se dit victime du système de justice ainsi que des médias et que ceux-ci le dépeignent comme un pédophile. « Je suis un homme sensible. J'ai l'air arrogant, je sais. Mais je suis un homme bien », a-t-il mentionné à la Cour. Une spécialiste de l'Institut de psychiatrie Philippe-Pinel conclut cependant qu'il démontre des traits de personnalité narcissique et antisociaux en plus d'être pédophile. Ces conclusions sont sous réserve d'une vraie évaluation.
Dans ce dossier, qui est une première au pays en terme de traite d'enfant à l'étranger, la Couronne demande la peine maximale, soit 18 ans de prison. Pour sa part, l'accusé demande de faire deux ans moins un jour et que le temps qu'il a déjà passé incarcéré soit compté en double. La peine minimale est de cinq ans. M. Villemaire a d'ailleurs porté son jugement en appel. La sentence sera connue le 18 août prochain.
Source : La Presse
