Ces informations personnelles n'étant pas cryptées, les experts croient qu'il y aurait de potentiels risques de fraudes.
Même si le code QR ne révèle que le nom, la date de naissance, le type de vaccin inoculé, le nombre de doses ainsi que les dates et lieux d'injection, il reste que c'est toujours le cumul de petites informations qui ont l'air anodines qui en fait un tout qui peut compromettre l'identité de la personne, a soutenu Steve Waterhouse, ancien officier de sécurité informatique au ministère de la Défense et chargé de cours en cybersécurité à l'Université de Sherbrooke.
Le fonctionnement
Le ministère de la Santé enverrait une application à télécharger sur leurs propres téléphones, aux commerçants, restaurateurs, organisateurs d'événements et autres, afin de pouvoir scanner les codes QR des clients et de vérifier s'ils sont convenablement vaccinés.
Mais même si cette application n'est pas encore disponible, il n'a fallu que très peu de temps pour décoder la preuve vaccinale de l'auteur de ces lignes. Il suffit de cliquer sur un lien web et démarrer la caméra d'un ordinateur ou d'un téléphone cellulaire!
Et c'est un peu de cela que Luc Lefebvre, cofondateur et président de Crypto Québec, s'inquiète : « Ce ne sont pas des gens avec des formations ou des responsabilités spéciales, comme des douaniers, qui vont manipuler ces informations sensibles. On parle de n'importe qui dans un restaurant qui va lire notre nom, notre date de naissance. »
En ce qui a trait aux informations personnelles qui peuvent être captées par des caméras de surveillance ou d'autres cellulaires, le gouvernement remet entre les mains des personnes vaccinées de protéger ses propres données.
Cependant, l'attachée de presse du ministre, Marjaurie Côté-Boileau, a déclaré ceci : « Nous avons plusieurs semaines encore pour tester et retester tant les détails logistiques qu'informatiques de l'application du code QR. Toutes les validations sont là. »
De plus, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a ajouté ce mardi : « On regarde aussi ce qui se fait ailleurs, on se fie aux normes internationales. »
Source : Ici.radio-canada.ca