Des garderies privées font des pratiques illégales
Alors que les garderies se font de plus en plus rares et que le besoin est grandissant, certaines garderies privées en profitent pour exiger de l'argent en garantie d'une place pour leur enfant.
Une place que souvent, l'enfant ne pourrait avoir qu'un an plus tard! L'Office de la protection du consommateur est clair : ce procédé est illégal. Ces sommes, qui se rendent parfois jusqu'à 500 $, seraient non remboursables.
En voici des exemples
Brenda Salmon, une dame de Longueuil, est à 3 mois de son retour au travail. Elle a vainement tenté d'inscrire son enfant dans un CPE subventionné. Fut le tour des garderies non subventionnées. À sa grande stupeur, en rejoignant L'académie Les Petits Sportifs, dans l'arrondissement Saint-Hubert, la direction de la garderie lui a expliqué que ce dépôt était non remboursable. Autrement dit, si elle trouve une place dans un CPE d'ici là, son argent s'envole!
Une mère de Lévis, Laurence Chabot, a communiqué avec pas moins de 120 garderies dans un rayon de 50 km de chez elle afin de dénicher une place pour sa fille. En février, une garderie privée non subventionnée lui a demandé de verser 500 $ non remboursables pour avoir une place garantie en juillet. Elle a refusé.
Le même scénario s'est déroulé à À Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie. Cependant, les parents ont fait un dépôt de 100 $ non remboursable pour se garantir une place en septembre dans une garderie privée non subventionnée. Ils étaient excédés et cela se comprend!
Une autre dame du nom de Sarah Talarico a affirmé avoir dû payer un montant de 950 $ pour inscrire ses deux enfants à la garderie privée Le Cocon du Bonheur à Saint-Eustache. Celle-ci a donc déposé une plainte auprès du ministère de la Famille. Après que la direction de cette garderie ait été rejointe, elle a affirmé que ce montant sert d'avance pour les deux premières semaines, mais confirme que le montant est remboursable si le parent renonce à la place.
Il est à noter que L'Office de la protection du consommateur précise qu'un contrat doit pouvoir être annulé sans frais avant d'avoir reçu des services et que depuis mars 2020, une trentaine de plaintes contre des services de garde leur ont été envoyées concertant ces pratiques.
Les données sont là : environ 51 000 enfants sont en attente d'une place en garderie au Québec et environ 24 000 enfants déjà inscrits dans un service de garde, ont toujours une demande en cours pour intégrer un CPE ou une garderie subventionnée.
De ce fait, les propriétaires de garderies devraient aussi justifier par écrit pourquoi ils privilégient un parent inscrit après un autre.
