Ce sondage a été réalisé par le réseau d'associations des travailleurs Migrant Rights Network. En effet, plus de la moitié de ceux qui y ont répondu affirment que le manque de vie privée est le problème le plus urgent. Une autre situation dépeinte est que ces travailleurs ne peuvent pas recevoir d'invités ou bien doivent faire la queue pour pouvoir prendre une douche.
L'un de ces travailleurs a décrit la situation de la manière suivante : « Actuellement, nous dormons dans un grand couloir avec 20 colocataires dans des lits superposés. Pas de vie privée. »
Parmi les autres problèmes, ces personnes ont avancé que des chambres étaient envahies par la moisissure, qu'ils possédaient des toilettes sans porte ou devaient aller à l'extérieur, sans compter les dortoirs étroits et l'eau non potable.
Une seconde personne qui a répondu au sondage a affirmé : « Nous sommes des humains, mais certains employeurs nous traitent comme des objets. Nous voulons des logements décents, pas des écuries. »
Il y aurait trop de gens dans les habitations selon les réponses de 43 % des personnes questionnées. De 5 à 10 personnes partageraient des logements selon 44 % des réponses données. Cependant, un témoignage confirmerait qu'à un certain endroit, un logement devait suffire pour 60 personnes. C'est inacceptable!
En octobre 2020, au Québec, un autre sondage avait été réalisé par la RATTMAQ (Réseaux d'aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec) et la situation était semblable. Dans le cadre de ce sondage, 675 personnes avaient été interrogées. Des problèmes semblables avaient été soulevés, tel que la salubrité et les lits superposés.
Les résultats de ces deux sondages ont été transmis au ministère de l'Emploi et du Développement social et le Migrant Rights Network souhaite des changements le plus rapidement possible. Il espère aussi qu'on pourra offrir un statut permanent pour ces personnes étrangères qui travaillent.
Il est à noter que jusqu'à 60 000 travailleurs étrangers agricoles sont embauchés au Canada chaque année pour des périodes de huit semaines à deux ans.
Source Le devoir:
Des travailleurs étrangers dénoncent leurs conditions d'hébergement