En fait, elle a quitté cet hôpital pour un autre, l'Hôpital Montfort. La dame a pris cette décision radicale pour de nombreuses raisons : le temps supplémentaire obligatoire, le manque constant de personnel sur le plancher ainsi qu'à cause des problèmes de communication à l'interne.
D'ailleurs, elle n'est pas la seule à avoir remis sa démission. On parle ici d'une dizaine d'infirmières de cet établissement qui ont quitté.
Il faut se rappeler que l'urgence de cet hôpital a fermé ses portes temporairement à cause du manque de personnel. Ceci a joué beaucoup sur leur surcharge de travail. Cette situation déplorable toucherait également les préposés aux bénéficiaires ainsi que les infirmières auxiliaires.
La dame a déclaré : « Il arrive que tu doives aller faire des changements de culotte ou encore servir les repas en plus de ton travail d'infirmière. » Elle a aussi ajouté que la direction n'a pas tenté de la rencontrer, elle et ses collègues, afin de discuter des raisons de leur départ. Elle n'aurait d'ailleurs même pas tenté de les retenir.
Un autre infirmier, qui a été rencontré par hasard, a confirmé les dires de Mme Ghars : « La direction dit qu'ils ont été pris par des départs surprise, mais en réalité ça fait des mois qu'on travaille en sous-effectif, on voyait la situation venir depuis longtemps. »
L'ex-infirmière a affirmé qu'un certain refus de voir les choses telles qu'elles abondent dans le CISSSO : « Le CISSSO se cache en disant que les infirmières ne partent pas, mais prennent d'autres postes. Oui elles prennent dans ce qu'on leur propose pour trouver un peu moins pire que ce qu'elles vivent. Elles ne restent pas dans les endroits qui sont les plus demandant, les plus exigeants et les plus contraignants. C'est là qu'est le déni. » Elle a répliqué ceci après avoir entendu le directeur adjoint à la direction des soins infirmiers du CISSSO, Serge Gauvreau, affirmer que l'ambiance était bonne, dans une conférence de presse.
Il est à noter que certains membres du personnel soignant du CISSSO font souvent des 16 heures d'affilée. Le CISSSO ne pouvaient plus forcer personne à en faire plus.