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Drame à Wendake : la mère met en demeure la DPJ et le ministère de la Santé

PUBLICATION
Patrick.B
25 avril 2022  (9h25)
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Octobre 2020, Michaël Chicoine assassine ses deux fils (Olivier, 5 ans, et Alex, 2 ans). Pourtant, Émilie Arsenault, la mère, avait multiplié les plaintes auprès de la DPJ afin d'obtenir la garde exclusive des enfants, et ce, parce qu'elle considérait que son ex-conjoint représentait un danger pour ceux-ci.

Concrètement, ce sont trois signalements qui ont été faits à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) entre mai 2018 et janvier 2020. Aucune plainte n'a été retenue par la DPJ dans ce dossier.

Conséquemment, Émilie Arsenault a décidé d'engager des procédures contre la DPJ et le ministère de la Santé. Valérie Assouline, son avocate, vient de leur faire parvenir une mise en demeure. Celle-ci stipule :

« Dans ces circonstances, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux CIUSSS-CN et le ministère de la Santé et des Services sociaux MSSS ont fait preuve d'une négligence grossière, d'imprudence et d'insouciance causant un préjudice irréparable à Olivier et Alex ainsi qu'à notre cliente, ce qui constitue sans l'ombre d'un doute une faute lourde portant ainsi atteinte aux droits à la sécurité, à l'intégrité et à la dignité. »

Le montant associé à la mise en demeure est élevé : deux millions de dollars.

Émilie Arsenault espère que sa démarche pourra faire bouger les choses :

« C'est sûr qu'il n'y a aucun montant qui équivaut à la perte de mes enfants. Ça fait un an que j'ai des hauts et des bas. Surtout des bas, et ce n'est pas facile. Le but est vraiment d'avoir un impact. »

La mère d'Olivier et Alex ajoute :

« Ça doit devenir plus humain, c'est des humains qu'on veut aider. Ce n'est pas une grille qu'il faut que tu coches pour savoir si un signalement doit être retenu ou non. C'est du concret, on doit aller visiter, on doit vouloir. C'est toute la mentalité qui doit changer. »

Son avocate précise le sens de la démarche engagée :

« Après trois signalements, personne n'est allé visiter les enfants. C'est une faute grave, une faute lourde. »

Me Assouline explique que le gouvernement sait depuis longtemps que la DPJ manque de ressources pour assurer les suivis qui s'imposent. Elle accuse le ministère de la Santé de ne pas agir afin de raccourcir les délais d'intervention à la suite des signalements qui sont acheminés à la DPJ. Voilà pourquoi la mise en demeure vise aussi ce ministère.

La DPJ et le ministère de la Santé ont dix jours pour verser les deux millions de dollars à Madame Arsenault.

Source : Radio-Canada

Crédit photo: Facebook

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