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Environ 200 000 nouveaux virus ont été découverts!

PUBLICATION

3 mai 2019  (8h27)
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Les virus n'ont pas tellement bonne presse puisqu'ils nous rendent malades, et personne n'aime l'être, voilà pourquoi les découvertes d'une équipe de scientifiques, ayant effectué une expédition globale de recherche de vie sous-marine, ne devraient pas vous réjouir. Au contraire!

Durant dix ans, à bord d'un bateau prénommé Tara, ces chercheurs ont, en effet, sillonné les océans d'un pôle à l'autre prélevant des échantillons jusqu'à des profondeurs de 4 000 mètres (13 000 pieds). Les échantillons prélevés étaient ensuite filtrés avant d'être acheminés dans les différents laboratoires qui ont participé à cet effort connu sous le nom de « Tara Oceans Consortium » (Consortium Océanique Tara).

Les chercheurs en laboratoire comparaient alors les spécimens reçus avec les microbes ou les créatures vivantes océaniques connues jusque-là. Ils ont ainsi découvert 195 728 souches de virus qui avaient réussi, pour la plupart, jusqu'à ce jour, à se cacher dans les profondeurs des océans partout dans le monde. Fait étonnant, cette étude a permis de découvrir douze fois plus de virus que ceux qui étaient connus jusqu'à maintenant.

Leur découverte pourrait cependant être bénéfique en permettant aux scientifiques de découvrir comment ces virus affectent les écosystèmes. Quant à cette recherche, elle pourrait les aider à calculer de manière plus précise la balance entre l'oxygène et le dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Les organismes marins produisent, en effet, la moitié de l'oxygène respiré par les humains. De plus, les océans permettent de réduire de moitié le dioxide de carbone (CO2) rejeté dans l'atmosphère par l'activité humaine. Plus il y a de vie sous-marine, plus le CO2 peut être transformé en carbone organique et en biomasse empêchant ainsi une trop grande quantité de CO2 d'acidifier les océans.

Ce nombre impressionnant de virus a été localisé dans cinq régions océaniques, identifiées comme étant des zones écologiques distinctes. Celles-ci incluent toutes les profondeurs des océans Arctique et Antarctique ainsi que trois profondeurs distinctes dans des régions tempérées et tropicales. Le nombre important de virus présents dans les océans pourrait s'avérer quelque chose de positif puisque, jusque là, les scientifiques croyaient que les conditions créées par les changements climatiques ne pourraient pas supporter la vie. L'étude pourrait cependant aider ces derniers à découvrir comment combattre les changements climatiques en effectuant une bio-ingénierie des océans. Les chercheurs pourraient, en effet, modifier ces virus de telle sorte que, par exemple, ceux-ci enlèvent davantage de dioxyde de carbone de l'atmosphère, ce qui permettrait de combattre les effets des changements climatiques.

Le microbiologiste Matthew Sullivan, de l'Université de Ohio State, a pris part à cette recherche. « En ayant cette nouvelle carte qui indique où se situent ces virus, nous pourrons mieux comprendre comment fonctionne la « pompe » au carbone que sont les océans et, de façon plus élargie, la biogéochimie qui affecte la planète », a-t-il déclaré. « Les modèles des écosystèmes océaniques que nous possédions jusqu'à maintenant, avaient fréquemment ignoré les microbes », a-t-il ajouté, « et ils incluaient rarement les virus, mais nous savons maintenant qu'ils sont des composants vitaux qui doivent être inclus. »

Soyez rassurés, la majorité de ces virus sont inoffensifs pour l'être humain, mais ils pourraient cependant infecter des animaux marins comme les poissons et les baleines. Espérons cependant qu'ils seront plus bénéfiques que nuisibles.

Crédit : dailymail.co.uk

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