Cette dernière avait même donné une carte à la plus vieille, lors d'une visite : « Nous savons que tu feras le bon choix pour ta santé, de refuser toute injection poison ».
Devant le juge, elle a présenté une liste d'arguments, dont la plupart étaient tirés de théories complotistes. Parmi ceux-ci, on peut notamment trouver que « le vaccin est une thérapie génique qui changera ou altérera l'ADN de sa fille » ainsi que le vaccin est porteur « des cellules de foetus avorté » ou encore « une puce d'Identification par Radiofréquence ou de la nanotechnologie se présentant sous une quelconque forme ».
Tous ces arguments ont été réfutés et rejetés par le Juge Steve J. Reimnitz, qui a noté à ce sujet dans son jugement rendu le 13 janvier que « madame produit une longue plaidoirie écrite, qu'il n'est pas nécessaire de reproduire ici et qui reprend les thèses complotistes, antivaccin, que l'on retrouve sur divers sites internet ».
« On ne peut, lors d'une audition en ordonnance de sauvegarde, produire une série de documents fabriqués ou obtenus à partir de site internet sans avis et sans autre démonstration de la valeur probante de ces documents » a-t-il rajouté.
« Le tribunal se doit de respecter le choix du parent qui souhaite suivre les recommandations des autorités publiques en matière de santé et de vaccination, écrit le juge. Particulièrement dans un dossier où le parent qui est contre la vaccination s'appuie sur des craintes qui n'ont pas fait l'objet de démonstrations probantes devant le tribunal. »
Finalement, l'autorité parentale de la mère a été retirée, donnant raison au père et la forçant à lui remettre le carnet de vaccination des deux jeunes filles.
Source: La Presse