SONDAGES     VEDETTE     TELE

La Marine américaine modifie ses lignes directrices concernant le signalement des OVNI

PUBLICATION

4 mai 2019  (18h49)
PARTAGER

Cette photo a été prise par la Marine lors d'une rencontre entre un Jet de l'armée américaine et un véhicule aérien inconnu volant à 7,62 kilomètres (25,000 pieds). Ce n'est que l'un des nombreux incidents ayant entraîné l'observation d'un aéronef « hautement avancé » alors qu'il se trouvait près d'un avion ou dans un espace aérien militaire. Jusqu'à tout récemment, les signalements de ce genre se retrouvaient inévitablement, ou presque, à la poubelle. Mais la situation devrait dorénavant changer. Pourquoi?

La Marine américaine a, en effet, récemment effectué une mise à jour de ses lignes directrices concernant les signalements d'OVNI. Ce guide de procédure établit maintenant clairement la façon de cataloguer et d'investiguer les déclarations des pilotes affirmant avoir aperçu des objets volants non identifiés. Cette mise à jour de ses lignes directrices a été nécessaire après qu'un nombre important d'aéronefs technologiquement avancés et inconnus aient été signalés volant tout près ou traversant des groupes de frappe et autres formations ou installations militaires sensibles.

Depuis longtemps, la Marine demandait une réforme et une mise à jour des procédures en vigueur afin que ceux qui avaient été témoins d'un incident ou d'une incursion suspecte puissent le reporter au bon département sans pour autant que rien ne change. En effet, même si, à la fin de 2017, il a été révélé que le Pentagone opérait un bureau secret qui avait dépensé 22 millions de dollars ces cinq dernières années afin de récolter et d'analyser les informations concernant les menaces aériennes anormales, sa façon d'opérer laissait fortement à désirer.

Luis Elizondo, un officier des services secrets, qui a dirigé le Pentagone Advanced Aerospace Threat Identification Program, le programme du Pentagone visant à identifier les menaces provenant d'aéronefs de technologie avancée, avant qu'il ne soit fermé en 2012, a révélé, après avoir pris sa retraite, qu'à son avis, le département était trop nonchalant dans sa façon d'investiguer les aéronefs non identifiés. « Si vous êtes dans un aéroport achalandé et que vous apercevez quelque chose, vous êtes supposé le signaler, a affirmé Elizondo à Politico. Avec nos militaires, c'est tout le contraire : si vous voyez quelque chose, ne dites rien. »

Même si nombre des aéronefs spécialisés ayant été aperçus ne présentaient aucun drapeau sur la queue ou même n'avaient aucune queue, ceux-ci étaient traités comme des anomalies à ignorer au lieu d'anomalies méritant qu'on s'y attarde d'un peu plus près. Dans plusieurs des cas, les militaires ne savaient pas quoi faire avec l'information qu'ils recevaient comme des données satellites ou des radars ayant capté quelque chose se déplaçant à Mach 3. Ils l'effaçaient donc puisqu'il ne s'agissait pas d'un avion traditionnel ou d'un missile. Chris Mellon, un ancien responsable du Pentagone, a confié au magazine Politico qu'il y avait même des systèmes qui excluaient ce genre d'informations, qu'ils effaçaient d'emblée.

C'est l'accroissement des critiques provenant du Congrès Américain qui a finalement fait bouger les choses. Celui-ci reprochait, en effet, à l'Agence de Renseignements de la Défense de prêter trop peu d'attention à ces phénomènes aériens inexpliqués. Ces critiques ont finalement entraîné, en 2017, la création d'un département chargé d'étudier ce sujet. Enfin!

Avec la modification au niveau des lignes de conduite et des procédures, il sera aussi dorénavant plus facile pour les marins et les pilotes de signaler les événements dont ils sont témoins. Selon Mellon, en ayant une manière plus formelle de rapporter les objets volants non identifiés ou les phénomènes aériens non identifiés comme les appellent maintenant les militaires, cela aidera à instaurer un changement de culture dans la récolte et le traitement des informations, même s'il assure qu'elles ont toujours été prises et traitées avec le plus grand sérieux.

Pour le moment, l'information demeure strictement accessible par le biais de canaux spécialisés, a déclaré Luis Elizondo. Il n'est pas question, en effet, de dévoiler les informations recueillies au public, car la Marine prétend qu'un tel dévoilement empêcherait une libre et franche discussion ainsi qu'une priorisation concernant la sécurité au sein des équipages aériens. Elle affirme aussi qu'il s'agit d'informations privilégiées et classifiées.

Les nouvelles politiques ne signifient pas pour autant que les autorités croient que les aéronefs aperçus par leurs marins ou leurs pilotes sont d'origine extra-terrestre. Selon Elizondo, ce serait catastrophique de réaliser, dans cinq ans, que ces OVNI, sont, en fait, des aéronefs extrêmement avancés provenant de Russie; une autre source d'inquiétude justifiant le mutisme de la Marine. Les autorités considèrent cependant que les incidents ne doivent plus automatiquement être balayés du revers de la main, mais qu'ils doivent plutôt faire l'objet d'une investigation plus poussée.

Après avoir passé des années à nier l'existence des OVNI, l'introduction de ces nouvelles lignes de conduite est, en soi, un fait très important qu'il convient de mentionner.

Pour voir des vidéos de quelques-unes de ces rencontres, Cliquez ici

LINFORMATEURQC.COM
COPYRIGHT @2024 - TOUS DROITS RÉSERVÉS.
TERMES  -  POLITIQUES  -  CONSENTEMENTS