Louise Sigouin visée par une enquête: des témoignages troublants des candidats de Si on s'aimait

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M�lanie C�t�
9 avril 2022 (11h31)

Selon ce que rapporte Le Devoir, la sexologue de l'émission « Si on s'aimait », à TVA, fait actuellement l'objet d'une enquête de l'Ordre professionnel des sexologues du Québec, après avoir failli à son code de déontologie.

Plusieurs demandes d'enquêtes ont été faites par des candidats et des téléspectateurs de l'émission, et cela risque de mener à une plainte plus sérieuse auprès du conseil de discipline.

En effet, plusieurs candidats lui reprochent de faire passer les besoins de l'émission bien avant leur bien. D'ailleurs, la « méthode Sigouin » est vivement critiquée, alors que selon plusieurs témoignages, pendant les tournages, alors qu'elle était en session avec les candidats, la sexologue portait une oreillette et posait des questions suggérées par le producteur au contenu de l'émsision.

« Je me disais que ce n'était pas tant une thérapie qu'on avait, mais plus une sexologue qui nous transmettait les questions de la production », mentionne un candidat, dont l'identité n'a pas été dévoilée.

Par ailleurs, d'autres témoignages révèlent que la production offrait des séances avec Louise Sigouin à des candidats alors que ceux-ci souffraient de détresses psychologiques très graves et même d'idées suicidaires. Toutefois, Louise Sigouin n'est pas membre de l'Ordre des psychologues ni psychothérapeute.

Avant de rendre une conclusion sur cette enquête, l'Ordre professionnel des sexologues du Québec visionnera des images filmées, avant montage, lors des tournages d'au moins une saison de l'émission.

La journaliste du Devoir Stéphanie Vallet a recueilli les témoignages troublants de certains candidats de « Si on s'aimait ». Voici leurs propos :

« Louise nous dénigrait énormément pendant les consultations. Le but de Louise dans l'émission, ce n'était pas de créer une relation saine et ouverte entre elle et moi. C'était de m'écraser, de me dominer. Elle voulait qu'on reste le plus longtemps possible [dans l'émission] pour créer les images les plus corrosives possible », raconte un premier candidat.

« Elle [Louise Sigouin] me disait que je ne voulais pas travailler sur moi, que j'étais fermée. Mais ce n'était pas ça, je n'allais pas bien, j'étais en crise. Déroger du mandat des cinq dualités n'était pas possible. Je suis une fille super émotive, super sensible, et c'est comme si, en utilisant les dualités, ça mettait de côté une partie de moi. Quand je l'exprimais à Louise, elle me disait : «C'est ta codépendance» [une des dualités], elle me catégorisait beaucoup », affirme une autre candidate.

« Les gens qu'ils [La production] nous présentent, ils font exprès pour que ça soit des déclencheurs. Tu te retrouves avec des individus avec des personnalités particulières. C'est voulu pour créer des flammèches et des inconforts. Comme professionnelle, d'accepter de jouer le rôle qu'elle joue en sachant qu'il va y avoir des conséquences psychologiques pour nous Elle endosse des choix de la production, se rallie à eux au détriment de notre bien-être. C'est ça que je déplore ! Louise devait être bienveillante », indique une troisième candidate.

L'Ordre professionnel des sexologues du Québec et Louise Sigouin n'ont toujours pas commenté l'article du Devoir, mais la maison de production « Duo Productions » et TVA soutiennent que celle-ci « est une sexologue intègre, rigoureuse et consciencieuse » et qu'elle « contribue à offrir aux téléspectateurs une émission utile et saine ».

À suivre.

Source : Monde de Stars