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Pas de Salon bleu pour les élus du Parti québécois qui refusent de prêter serment au roi Charles III

PUBLICATION
Marc-Antoine Lafleur
1 décembre 2022  (12h42)
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Une histoire qui a fait couler beaucoup d'encre depuis les élections provinciales du 3 octobre 2022, qui ont vu la Coalition avenir Québec prendre la forte majorité des sièges, a été le refus des 11 élus de Québec solidaire (qui se sont rétractés depuis) et des trois élus du Parti québécois (qui refusent de se rétracter) de prêter serment au Roi Charles III, jugeant qu'une telle mesure n'a plus sa place en 2022.

Le chef du PQ avait déclaré un peu plus tôt sur Twitter le serment qu'il était prêt à faire envers la population québécoise:

C'est Mme Nathalie Roy, présidente de l'Assemblée nationale, qui a finalement confirmé son refus de donner l'exemption à Paul St-Pierre Plamondon, Pascal Bérubé et Joël Arseneau, comme l'avait fait M. François Paradis en octobre dernier. Elle a expliqué sa décision comme suit:

« Je vous rappelle que notre jurisprudence parlementaire a de tout temps reconnu que le fait de se prévaloir d'une disposition législative non encore adoptée pouvait constituer un outrage au Parlement. Il serait pour le moins hasardeux de se comporter autrement ici même, allant ainsi à l'encontre de notre longue jurisprudence à ce sujet. »

Tout n'est pas perdu

Malgré tout, il semble y avoir une ouverture au sein du gouvernement, alors que M. François Legault a confirmé qu'un projet de loi à cet effet sera déposé la semaine prochaine, pour rendre ce serment facultatif.

M. Sol Zanetti, de Québec solidaire, a également emboîté le pas en confirmant que son parti a préparé lui aussi un projet de loi pour rendre le serment facultatif, ainsi qu'une motion pour que l'Assemblée « exprime son souhait que le serment d'allégeance au roi devienne facultatif suivant l'adoption rapide d'un projet de loi », qui a été acceptée à l'unanimité parmi les députés présents.

M. André Fortin, pressenti pour accéder à la chefferie du Parti libéral, est allé dans le même sens en profitant de l'occasion pour décocher une flèche à l'endroit du Parti québécois:

« Ça ne m'a pas fait particulièrement plaisir de prêter serment au roi, moi non plus, mais on l'a fait pour pouvoir siéger, pour pouvoir débattre, pour que je puisse aujourd'hui poser des questions en matière de santé, ce dont le Parti québécois accepte de se priver. »

Croyez-vous que le serment au Roi a toujours sa place en 2022?

Source: Radio-Canada

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