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Richard Martineau et Denise Bombardier vivement critiqués

PUBLICATION
Marc-Antoine Lafleur
30 octobre 2021  (12h22)
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Dans une ère où la population a de moins en moins confiance en ses médias, blâmant souvent le sensationnalisme ainsi que les nouvelles rapportées avec un manque d'impartialité, les journalistes se doivent de redoubler de prudence. Deux chroniqueurs bien connus de chez nous ont récemment été blâmés par le Conseil de presse.

Richard Martineau

D'abord, Richard Martineau aurait encore une fois propagé des informations inexactes dans son texte sur le philosophe Daniel Weinstock, y allant de sensationnalisme en attribuant des propos qu'il n'a jamais tenus. En effet, son texte « Un spécialiste en éthique inquiétant » a reçu trois plaintes du Conseil de presse. Martineau aurait « cité hors contexte » M. Weinstock, pour dénaturer sa parole et l'« interpréter de façon abusive en lui attribuant une position qu'il n'a jamais défendue », rapporte le Conseil.

Le chroniqueur controversé a mentionné que M. Weinstock aurait « proposé que des médecins québécois effectuent des excisions symboliques sur les jeunes filles » lors d'une conférence donnée en 2012. Or, la retranscription des paroles exactes du professeur lors de l'évènement a été transmise avec la plainte. Le Conseil a ensuite conclu que M. Weinstock ne « propose » pas cette pratique. « Le chroniqueur a induit le public en erreur en sélectionnant des passages de la transcription du débat pour appuyer son opinion, tout en occultant les extraits dans lesquels Daniel Weinstock explique qu'il rapporte une position sans l'avaliser », tranche le Conseil.

Ce n'est pas la première fois qu'une plainte du genre est retenue contre Richard Martineau. Le Journal de Montréal et lui-même ont donc eu droit à un blâme sévère de la part du Conseil.

Denise Bombardier

La chroniqueuse du Journal de Montréal Denise Bombardier a également vu une plainte à son endroit être retenue. Celle-ci s'est « largement trompée » dans un pourcentage de son article intitulé « 90 % », a conclu le Conseil.

Dans sa chronique, Mme Bombardier affirme que « la pandémie fait mourir, ici comme ailleurs, environ 90 % des personnes âgées de plus de 65 ans ». Or, les données de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) confirment que le chiffre mentionné ne correspond pas du tout à la réalité.

Cet article a donc « pu induire la population en erreur à un moment où la société s'inquiétait grandement des ravages de la COVID-19 sur les personnes âgées », tranche le tribunal d'honneur.

Aucune sanction n'a été annoncée à l'endroit des chroniqueurs, toutefois il est rassurant de voir que le manque de rigueur est pointé du doigt, alors que les médias de premier rang perdent peu à peu leur crédibilité aux yeux de la population.

Source: La Presse

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