Sophie Durocher se prononce sur Philippe Bond: Mon but n'est pas de culpabiliser les plaignantes, mais...

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M�lanie C�t�
22 juillet 2022 (12h31)

Dans sa plus récente chronique publiée au Journal de Montréal, Sophie Durocher mentionne qu'il ne faut pas aller trop vite concernant les allégations portées contre Philippe Bond.

Rappelons d'abord que jeudi matin, La Presse a publié une vaste enquête dans laquelle huit femmes accusent l'humoriste d'inconduites sexuelles à leur égard (à lire ICI).

Mme Durocher débute son article en se questionnant sur l'identité du prochain artiste qui fera l'objet de telles accusations.

« À qui le tour ? Qui sera cloué au pilori la semaine prochaine ?

Une semaine, c'est un humoriste, l'autre, c'est une comédienne, et la semaine d'après, c'est un chanteur.

On a l'impression que le milieu artistique québécois fourmille de prédateurs. »

Concernant les allégations contre Philippe Bond, Sophie Durocher affirme qu'elle est « abasourdie » par les réactions du public.

« Comment ça, on devrait toujours croire "les victimes" ? Plus besoin d'enquête policière, plus besoin d'interrogatoire, plus besoin de procès ? Et comment fait-on la distinction entre des vraies et des fausses victimes, dites-moi ? »

Elle se questionne ensuite sur les raisons pour lesquelles les plaignantes n'ont pas aussitôt dénoncé Philippe Bond, dès que les faits se sont produits.

« Une autre question... Mon but n'est pas de culpabiliser les plaignantes, mais on peut légitimement se demander pourquoi elles n'ont pas aussitôt dénoncé Philippe Bond, dès que les faits allégués se seraient produits. Dénoncer à la police ou à l'entourage de Bond ou à ses employeurs. Je sais que certaines affirment avoir été mal reçues par les policiers, qui ne les auraient pas prises au sérieux. Mais les autres, qui ont gardé le silence, n'auraient-elles pas dû entamer des démarches, ne serait-ce que pour empêcher qu'il fasse d'autres victimes ? »

La chroniqueuse envoie ensuite une flèche à Guillaume Lespérance, le producteur de « Tout le monde en parle », qui a tweeté ceci ce jeudi :

« Comme me l'a écrit un ami avocat : ''Ce qui m'interpelle, c'est ce ''on le savait, mais...'' Les gens qui ''savent'' peuvent aussi parler et éviter d'autres victimes. »

Je me mets à la place du citoyen ordinaire qui lit de tels gazouillis et se dit : coudonc, tout le monde savait et se taisait, c'est l'omertà dans le milieu artistique ? », écrit Sophie Durocher.

Pour finir, elle s'en prend à l'humoriste Thomas Levac, qui selon elle, n'aurait pas dû accuser Bond de viol dans un balado.

« En terminant, un mot sur Thomas Levac, cet humoriste qui a récemment accusé Bond de viol dans un balado. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui une enquête journalistique dévastatrice pointe Bond du doigt que ça justifie les propos de Levac. Je vois beaucoup circuler de messages félicitant Levac, le saluant comme un héros.

Dans un état de droit, personne ne peut impunément diffuser des accusations aussi graves. »

Pour lire sa chronique complète, intitulée « Son nom est Bond, Philippe Bond », c'est ICI.

Source : Monde de Stars