Un documentaire pour raconter la relation de Francine Ruel et son fils itinérant

PUBLICATION

Patrick.B
19 octobre 2022 (14h30)

L'itinérance est un phénomène qui s'accompagne de différents parcours de vie tous plus difficiles les uns que les autres. Ce dont on entend moins parler, par contre, c'est de la situation des parents qui ont un enfant qui finit par vivre dans la rue.

Au cours des dernières années, Francine Ruel a fortement contribué à lever le voile sur la situation de l'itinérance au Québec. Son roman intitulé Anna et l'enfant-vieillard a connu un vif succès, tout comme la série qui en a été tirée et qui a été diffusée sur les ondes de TVA (Anna et Arnaud).

Voilà maintenant que l'histoire de l'autrice fera l'objet d'un documentaire. Intitulé Reconstruire le lien, il sera diffusé le 22 novembre sur les ondes de TVA et une bande-annonce vient justement d'être diffusée afin de bien le faire savoir :

L'itinérance d'Étienne, le fils de Francine Ruel, a été un drame que celle-ci traverse au quotidien. Lors d'une entrevue accordée à Guy A. Lepage, l'autrice avait expliqué tenter de faire le deuil d'un fils vivant, sans trop bien savoir comment faire :

« C'est comme regarder son enfant se noyer et avoir les mains nouées dans le dos. Les nuits à moins 30, je dors pas beaucoup. Où il est? Il fait quoi? Est-ce qu'il mange? »

Au magazine 7 Jours, elle avait expliqué le sens de sa démarche en écrivant son livre :

« Quand j'ai écrit le roman, je voulais que mon fils sache à quel point il est un être formidable, car il ne le sait pas assez. Cette série, et j'espère juste qu'il va la voir un jour, c'est un cadeau de rédemption. Je ne savais pas, en écrivant le roman, que j'ouvrais une boîte de Pandore. J'ai participé à beaucoup de salons du livre et j'ai été submergée par les témoignages de gens qui me parlaient de leur fils, de leur fille, de leur cousin, de leur petit voisin, d'un ami qui vit la même chose. »

Quant à lui, Étienne a réalisé cinq balados afin de raconter son histoire. Francine Ruel les a bien évidemment écoutés :

« J'ai dit aux producteurs que s'ils voulaient entendre parler de la rue, le mieux était de lui parler à lui. Dans le roman, j'ai écrit ce que mon fils m'avait raconté. Tout le reste, je ne le savais pas. Mon fils est allé dans des collèges privés, il a beaucoup voyagé. Il est poli, il s'exprime bien et surtout, il ne triche pas. Dans les balados, il parle, par exemple, de sa consommation, au complet. J'ai découvert des choses. »

Source : Monde de Stars

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