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Une femme exploite et violente sa mère pendant des années

PUBLICATION
Mélanie Côté
16 décembre 2021  (10h07)
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En 2018, une femme appelée Sibil Seferyan-Taylor s'installait chez sa mère, Sake Bayzar Mavyan-Seferyan. Celle-ci s'est assurée de mettre la main sur le duplex de Laval de sa mère à un prix dérisoire.

Afin d'y parvenir, elle a dû recourir à plusieurs notaires, car plusieurs ne voulaient pas officialiser la vente à un prix aussi ridicule.

Les deux femmes avaient un compte conjoint. La fille l'a vidé et a fait des placements à son nom uniquement. L'argent qui a été utilisé provenait de la vente du duplex de la dame à la fille.

Toutefois, Sibil Seferyan-Taylor ne s'est pas contentée de voler sa mère, elle l'a aussi violentée.

La dame aujourd'hui âgée de 92 ans, atteinte de démence légère, a raconté aux enquêteurs que sa fille lui donnait régulièrement des coups à la tête et dans le dos.

Lorsque sa fille s'est installée chez elle en 2018, la dame pesait 68 kg. Lorsqu'elle a été secourue, elle n'en pesait plus que 36.

En 2019, la dame a finalement fait connaître sa situation, alors que des camions de déménagement étaient en train de vider sa maison.

« En état de panique, [elle] répète qu'elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle dit que des hommes lui volent ses meubles, qu'elle a tout perdu et qu'il ne lui reste plus rien », peut-on lire dans le jugement.

Le fils de Mme Mavyan-Seferyan a alors intenté un recours en Cour supérieure. Il veut que sa mère vienne habiter chez lui. Toutefois, le jugement n'a pas pu être exécuté, puisque la fille s'était encore sauvée en Floride avec sa mère. En effet, Sibil Seferyan-Taylor travaille dans cet État en tant qu'administratrice de condos.

D'ailleurs, dans son rapport, le travailleur social qui finira par voir Mme Mavyan-Seferyan le 9 juillet 2019 écrira :

« Selon les faits observés, Sibil avait l'intention "d'enlever" Madame contre sa volonté en Floride. »

La dame âgée, qui est veuve, a été transférée d'urgence dans une résidence privée pour aînés. Une dette de 34 000 $ envers le Curateur public pesait sur elle, et ce, parce que ses frais d'hébergement n'avaient pas été payés.

La présidente du Tribunal des droits de la personne, Anne-Marie Jones, a déclaré à propos de Sibil :

« Au lieu de veiller à son bien-être, elle a plutôt exercé un contrôle de tous les instants sur cette dernière (sa mère) et l'a dépossédée de tous ses avoirs. »

Sibil Seferyan-Taylor vient d'être condamnée à payer 585 000 $ à sa mère à titre de dommages matériels. Elle doit aussi lui verser 25 000 $ en dommages moraux et 5000 $ en dommages punitifs.

Source : La Presse

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