Une nouvelle mesure de la SAAQ pourrait priver des milliers de conducteurs de leur permis de conduire
Des milliers de conducteurs québécois ont eu une bien mauvaise surprise avec l'annonce de la nouvelle réglementation de la Société de l'assurance automobile du Québec, la SAAQ, voulant que le permis de conduire d'une personne recevant un diagnostic d'un trouble neurocognitif serait aussitôt révoqué.
Cette décision est lourde de conséquences, car, selon les statistiques de la SAAQ, en un an, 191 000 individus se seraient vu imposer un examen médical pour troubles cognitifs, cataractes et dégénérescence musculaire. Toujours selon cette étude, la moitié d'entre eux auraient conservé leur permis de conduire.
Le docteur David Lussier a fustigé cette nouvelle façon de faire. Selon lui, un diagnostic de démence n'implique pas automatiquement que la personne en question ne peut conduire adéquatement. Et c'est sans parler des dizaines de milliers d'aînés qui pourraient voir leur autonomie grandement amoindrie.
De l'autre côté du litige, la société d'État affirme aller en ce sens pour faciliter la gestion de risques au niveau de la sécurité routière et être plus simple au niveau administratif. Du même souffle, la SAAQ annonce que les personnes touchées par ladite mesure pourront contester la décision et prouver qu'elles sont aptes à conduire.
