En effet, depuis ce samedi, la vaccination est maintenant obligatoire pour les camionneurs qui franchissent la frontière canadienne.
Les camionneurs canadiens qui ne sont pas entièrement vaccinés et qui reviennent au Canada devront être placés en quarantaine, tandis que les camionneurs américains qui souhaitent entrer au pays devront rebrousser chemin.
Inévitablement, cette nouvelle mesure aura un impact important sur le panier d'épicerie; en raison des retards de livraison, les tablettes seront moins remplies et les produits coûteront plus cher.
Le professeur émérite à HEC Montréal, Jacques Nantel, affirme :
« C'est un poids de plus sur les chaînes d'approvisionnement, qui sont déjà largement éprouvées. C'est surtout dans le secteur alimentaire, notamment dans les produits frais, que cela va avoir un impact, comme sur les fruits et légumes. »
Cependant, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, est catégorique : cette nouvelle mesure sur la vaccination obligatoire des camionneurs est absolument nécessaire pour contrer la propagation de la COVID-19 ainsi que pour protéger la santé des Canadiens.
Que pensent les camionneurs de cette nouvelle mesure? Ceux-ci mentionnent que lorsqu'ils sont aux États-Unis, ils ne sont pas en contact étroit avec beaucoup de personnes, donc ils croient que cette mesure est exagérée.
D'ailleurs, André Durocher, le responsable de la sécurité au groupe Trans-West, soutient que « durant la première vague, les camionneurs étaient considérés comme des héros, et là, avec la réalité qu'ils ont, isolés dans un habitacle, ils représenteraient un risque de contamination? ».
« Pourquoi à ce moment-là faire une mesure qui vient pénaliser non seulement l'industrie du camionnage, mais aussi les consommateurs et la population? » s'interroge M. Durocher.
Il est à noter que dès le 22 janvier, les États-Unis imposeront les mêmes règles aux camionneurs canadiens.
Source : Radio-Canada