Abattre environ 40 cerfs, une solution?
La Ville de Montréal a mandaté les biologistes du Centre d'étude de la forêt (CEF) pour faire l'étude sur la surpopulation de cerfs dans l'Est de Montréal.
La Semaine verte a publié que les biologistes recommandent d'abattre 40 cerfs sur les 55 qui vivent dans le grand parc de la Pointe-aux-Prairies à Pointe-aux-Trembles. Ils affirment que ces bêtes sont trop nombreuses, mais la mairesse Valérie Plante n'est pas vraiment d'accord, cela risquerait de reproduire le psychodrame de l'automne dernier à Longueuil.
« Notre constat principal, c'est qu'on a une population très abondante et qu'on risque de dégrader l'écosystème de manière irréversible. Il faut descendre la population pas juste un petit peu. Il faut agir de façon marquée. Le dommage est chronique. Quand il y n'y a pas beaucoup de régénération, pas besoin de beaucoup de cerfs pour l'éliminer. Il y a urgence d'agir », a fait savoir à La Presse le biologiste et coauteur du rapport, Jean-Pierre Tremblay.
Le scientifique Tremblay a fait savoir que l'option de les relocaliser a été pensée, mais ensuite rejetée : « Le problème de la relocalisation, c'est que ce n'est pas une approche durable. Il y a des problèmes éthiques, mais aussi des problèmes logistiques : avec la multiplication de ces problèmes-là [surpopulation], les milieux d'accueil ne sont pas en mesure d'accueillir tous ces cerfs-là », a-t-il ajouté.
Point de presse
Jeudi avant-midi, lors d'un point de presse, la mairesse Plante a affirmé que la Ville de Montréal ne voit pas les choses de la même façon que les biologistes : « Ce n'est définitivement pas l'avenue qu'on veut prendre, abattre les cerfs de Virginie. Notre direction n'est pas de les abattre », a affirmé Mme Plante.
La mairesse a tenue de rappeler ce qui s'est produit à l'automne dernier lors du plan d'abattre 15 cerfs du parc Michel-Chartrand : « Comme on a vu à Longueuil, ce n'est pas simple. Il y a le pour et le contre. On va apprendre de ce qu'on a vu à Longueuil », a-t-elle affirmé. Sylvie Parent, la mairesse de Longueuil, avait renoncé à ce projet d'abattage suite à une manifestation de gens mécontents. Les citoyens rejetaient les raisons que les scientifiques avaient données sur l'importance de faire diminuer la population de chevreuils dans le parc de Longueuil.
Source : La Presse
