Louis Leblanc a relevé un énorme défaut chez les partisans du CH
Lorsqu'il fut repêché au 18e rang au total à l'encan de 2009 par le CH, Louis Leblanc était attendu comme étant la prochaine vedette québécoise à enfiler l'uniforme bleu-blanc-rouge.
Toutefois, ces attentes élevées ne se seront jamais concrétisées pour le natif de Pointe-Claire, lui dont sa carrière dans la LNH n'aura duré que 50 parties, pour une production totale de 10 points.
Cela dit, les critiques concernant le développement de Louis Leblanc n'auront pas tardé à se faire entendre. Qualifié de flop plus souvent qu'à son tour ou encore victime de la mauvaise gestion de son développement par le Canadien, le centre droitier de 6 pieds et 182 livres ne s'est pas fait vanter souvent dans les dix dernières années.
Maintenant à la retraite du hockey professionnel, Leblanc a tourné la page sur son parcours avec la Sainte-Flanelle, mais il n'en demeure pas moins affecté pour autant. Du moins, si l'on se fie à ses propos véhiculés dans le plus récent épisode du balado La Poche Bleue, animé par Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse, l'ancien du Tricolore avait encore un poids dont il se devait de libérer à l'égard des partisans :
D'entrée de jeu, celui qui étudie à l'Université Harvard affirme avoir globalement passé du très bon temps en terres montréalaises :
« J'ai tellement vécu de beaux moments avec Montréal. Je ne regrette rien. »
C'est par la suite que l'homme de 29 ans a lancé une mince critique envers les partisans du Canadien, tout en exprimant comprendre pourquoi les supporteurs agissent de la sorte :
« Je pense que le monde à Montréal ne sont pas patients. Je pense que ça va des deux bords. Les partisans à Montréal sont parmi les meilleurs au monde dans le sport professionnel, mais de l'autre côté, les gens veulent voir leur équipe gagner. Chaque nouveau choix au repêchage, on dirait qu'on pense qu'il va devenir le prochain sauveur qui va faire gagner la coupe. Une équipe, ce n'est pas qu'un seul joueur. On joue en équipe. »
D'ailleurs, le principal intéressé a laissé sous-entendre que son arrivée à 20 ans dans le grand club n'a pas été optimal sur le plan psychologique :
« C'est sûr qu'arriver à Montréal jeune, c'est difficile. C'est une expérience qui est spéciale et que les jeunes dans d'autres marchés n'expérimentent peut-être pas. Oui tu es un joueur de hockey, mais tu es aussi un humain. Tu as des bonnes journées et des moins bonnes journées comme n'importe qui d'autre. Personne n'arrive sur la glace avec l'intention de mal jouer. »
À la lumière de ses propos, on remarque que même s'il semble être ailleurs dans sa vie, Louis Leblanc demeurera longtemps affecté par son passage avec le Canadien de Montréal. S'il y a passé de beaux moments et qu'il a sans doute réalisé son rêve de jeunesse en jouant dans la LNH pour le Tricolore, parions qu'il ferait les choses différemment s'il en avait l'occasion.
Une chose demeure certaine par contre, deux parties doivent apprendre de leurs erreurs dans cette situation. D'un côté, les partisans du CH doivent se montrer patients à l'égard des jeunes joueurs de l'équipe, puisqu'il ne faudrait pas oublier qu'à moins de s'appeler Crosby ou McDavid, il est très rare de voir un hockeyeur performer telle une vedette dès ses premiers coups de patins dans le circuit Bettman. Il est donc impératif d'accepter le fait que les espoirs peuvent faire des erreurs qui seront, au final, excellentes pour leur développement.
De l'autre, l'organisation du Canadien est clairement à pointer du doigt pour le développement de sa relève dans les dernières années. Même si elle semble mieux gérer la situation depuis quelque temps, assurément que la franchise se doit de mieux encadrer ses vedettes de demain afin d'optimiser leur progression, car personne ne souhaite voir un autre choix élevé être gaspillé par l'équipe.
Bref, espérons que l'exemple de Louis Leblanc servira de leçon pour les années à venir.
