Les questions doivent être posées pour mieux comprendre ce qui peut alimenter cette haine à l'endroit d'un joueur.
Un membre de la Twittosphère a soulevé cette question fort pertinente. Marc-André Boudreau a pris la peine d'indiquer les meilleurs buteurs du Tricolore lors des 25 dernières campagnes de la formation montréalaise.
Nous avons décidé de vérifier ces informations. Il semblerait que certaines informations ne soient pas tout à fait exactes. Malgré tout, l'idée a bien plu à notre équipe. Nous avons décidé de pousser la réflexion encore plus loin.
À partir des informations de cette publication, nous avons vérifié depuis la saison 1980-1981. Lors des 40 dernières années, plusieurs joueurs se sont mérités le titre de meilleur buteur de l'équipe lors d'une campagne. Ils sont 24 joueurs à pouvoir se vanter de l'exploit.
Avec surprise, on apprend que l'ancien capitaine des Canadiens de Montréal, Max Pacioretty, figure au premier rang, avec cinq fois le titre de meilleur buteur de l'équipe lors d'une saison de l'équipe.
Pourtant, celle-ci a pu compter sur d'excellents franc-tireurs depuis le début des années 1980.
La liste est longue quand on pense aux attaquants talentueux qui ont fait leur niche avec la Sainte-Flanelle.
Ce sont notamment les cas de joueurs comme Vincent Damphousse, Guy Lafleur, Steve Shutt, Mats Naslund, Stéphane Richer, Alex Kovalev, Marc Recchi, Michaël Ryder, Brendan Gallagher et plusieurs autres.
Pourtant, aucun joueur nommé ci-dessus ne s'est approché de Max Pacioretty. Pour vous donner une idée, les attaquants Mark Napier, Mats Naslund, Stéphane Richer, Mark Recchi ont terminé comme meilleur franc-tireur de l'équipe lors de trois campagnes différentes.
Imaginez-vous que Brendan Gallagher se retrouve au deuxième rang pour cet exploit, avec quatre saisons complètes où il trône au sommet des buteurs. À la fin de la présente campagne, ce dernier occupait le premier rang, à égalité avec Tomas Tatar. C'était la quatrième fois que cela survenait depuis son arrivée dans le circuit Bettman.
Lors de son passage avec la troupe dirigée par Claude Julien, Max Pacioretty a touché la cible à 226 reprises lors de la saison régulière. Il a également marqué 10 buts en 38 parties éliminatoires depuis son arrivée avec le grand club.
Malgré ces prouesses offensives, l'attaquant a quitté Montréal comme un mal-aimé. Il faut toutefois mentionner qu'il n'était pas l'ombre de lui-même lors du bal printanier.
Considéré comme un joueur frileux et ne désirant pas s'approcher des zones dangereuses comme devant le filet, Pacioretty a été vivement critiqué pour son implication. C'est la majeure différence entre lui et un petit joueur hargneux comme Brendan Gallagher.
Après une saison décevante avec les Golden Knights de Las Vegas, ce dernier a rebondi cette saison avec une fiche de 32 buts et 34 mentions d'aide en 71 parties jouées.
Sans aucun doute, il aurait atteint des sommets en carrière si la saison n'avait pas été interrompue en raison de la pandémie liée à la COVID-19.
Les partisans du Tricolore ne pleurent pas son départ, parce que ces derniers ont pu constater tout le potentiel d'un certain Nick Suzuki cette année. L'un des trois candidats au titre de recrue de l'année dans la LNH, Suzuki a trouvé ses aises dans le circuit Bettman à partir de la fin du mois de décembre.
Depuis ce temps, il est vraiment un joueur d'impact avec son équipe. Auteur de 13 buts et 41 points, l'ancien attaquant du Storm de Guelph dans l'OHL pourrait représenter un vol de la part de Marc Bergevin à court terme. Ce dernier s'avère l'une des pièces maîtresses du club même s'il n'a que 21 ans.
Du côté de Tomas Tatar, il a démontré toute l'étendue de son talent offensif, lui qui a terminé la campagne au sommet des buteurs et pointeurs de l'équipe avec 22 buts et 61 points en 68 parties disputées.
Il serait surprenant que ce dernier quitte Montréal dans un horizon à court ou moyen terme. Il est devenu l'une des bougies d'allumage de l'attaque montréalaise. Il se pourrait que ce dernier s'entende avec le club montréalais pour poursuivre son histoire d'amour avec la métropole.