Comme beaucoup de décisions prises dans la vie, il était évident que ce scénario de reprises des activités n'allait pas faire l'unanimité, comme on a pu le constater avec les deux formations du circuit ayant refusé le format.
Cela dit, le très coloré Antoine Roussel est tout de même en faveur de cette avenue prise par les décideurs de la LNH, lui qui a participé régulièrement aux rencontres de l'AJLNH, étant l'un des cinq représentants syndicaux des Canucks de Vancouver.
Or, malgré son penchant favorable, le Français de 30 ans a avoué que trois équipes avaient posé problèmes lors des négociations, dont le CH :
De prime abord, le natif de Roubaix a confié quel avait été son rôle lors de toutes les négociations :
« Nous nous partageons le travail à quatre ou cinq joueurs. J'ai participé à tous les appels. Horvat est notre représentant. Je ne m'occupe pas de relayer les informations aux coéquipiers avec des courriels, mais je suis les réunions. »
Si pour les Canucks, peu importe le scénario, ils étaient assurés d'une place en séries, Roussel affirme que les choses se sont corsées à quelques reprises lors des discussions :
« Il y a eu plus d'opposition que je croyais, a dit l'ailier de 30 ans. Pour les Canucks, nous participions aux séries, peu importe la formule.
Avec 16 équipes, nous y étions en raison de notre 7e rang dans l'Ouest selon la moyenne de points par match. À 24 équipes, nous avons aussi notre place. »
« Il y a des joueurs qui trouvaient que ça dénaturait le hockey avec des séries à 24 équipes. Ça change aussi le parcours avec un tour supplémentaire.
C'est vrai. Mais nous vivons une situation unique. Nous avons besoin de nous ajuster. La vie est dénaturée dans toutes les sphères. »
« Au final, je trouve que c'est une formule juste. Quand tu choisis de revenir au jeu, tu as besoin que ce soit viable économiquement. Avec plus d'équipes, il y a plus de marchés d'impliqués. Je trouve ça aussi excitant. Nous découvrirons une nouvelle formule pour les séries. »
C'est à ce moment que l'ancien des Saguenéens de Chicoutimi a mentionné le Tricolore comme une source de problèmes.
En effet, celui qui roule sa bosse dans la LNH depuis la campagne 2012-13 a dévoilé que trois équipes, dont le CH, avaient créé une polémique autour de la table, en raison de leur talent qui pourrait venir jouer les trouble-fêtes durant ces séries à 24 équipes :
« Il y a trois équipes qui posaient des problèmes pour le côté équitable, c'était Montréal, Chicago et l'Arizona, a-t-il admis. On parle de trois équipes qui se retrouvaient loin d'une place en séries à l'interruption de la saison.
Les trois étaient pratiquement éliminées. Elles viennent de renaître avec la nouvelle formule et elles pourraient créer des surprises dès le premier tour, où ce serait un trois de cinq. »
« Mais c'est la réalité. Il faut s'adapter. On vit un moment différent. La LNH cherche à faire de l'argent. Et c'est la même histoire pour les joueurs. Sur le plan financier, je salue l'initiative avec des séries à 24 équipes. Pour l'aspect équité, c'est discutable. Pour la qualité de vie en famille, c'est loin d'être l'idéal. Mais dans la vie, tu dois faire des sacrifices. Il n'y a rien de parfait. »
Bref, à la lumière des propos d'Antoine Roussel, on constate que les rumeurs comme quoi le CH, par l'entremise de Carey Price, créait réellement une certaine crainte dans la tête de quelques équipes du circuit Bettman.
Décidément, la troupe de Claude Julien représente une menace pour certaines formations, il sera maintenant à elle de prouver si les autres organisations avaient raisons de la craindre ou non.
Rappelons que selon le scénario accepté, le Canadien affrontera les Penguins de Pittsburgh au premier tour, alors qu'Antoine Roussel et les Canucks affronteront, quant à eux, le Wild du Minnesota, qui accusait un point de retard sur la formation britanno-colombienne avant la pause.