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Le CH est difficilement optimiste devant la reprise des activités

PUBLICATION
MarcO
29 mai 2020  (18h03)
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Les partisans de 24 formations dans la LNH, donc ceux du Canadien de Montréal, ont eu raison d'être emballés mardi lorsque le commissaire du circuit, Gary Bettman, a annoncé en détail le plan de relance des activités de la ligue, ces dernières étant placées sur pause depuis le 12 mars.

Or, contrairement à ce que l'on peut penser, cet emballement ne semble pas être réciproque du côté des joueurs du CH, du moins pas au même degré d'optimisme.

En effet, lors d'une conférence téléphonique organisée par le Tricolore ce jeudi, les deux représentants du CH chez l'Association des joueurs de la LNH, Paul Byron et Brendan Gallagher, se sont exprimés au sujet de ce nouveau scénario et disons que les deux principaux intéressés se sont gardés une petite réserve devant la reprise des activités :

« J'affiche un optimisme prudent », a lancé Paul Byron

Tels étaient les mots de la petite fusée du CH lors de cet entretien, lui qui a notamment avoué se retrouver dans le néant quant au développement des diverses phases :

« Je ne sais même pas à quel point nous sommes près ou loin de la phase 3. Beaucoup de détails doivent encore être réglés », a-t-il ajouté.

Ce qui rend le numéro 41 particulièrement craintif devant le retour à l'action, c'est l'ignorance face aux conséquences que pourrait avoir une potentielle contamination auprès de plusieurs joueurs dans ce scénario de reprise :

« C'est préoccupant. Qu'on parle aux médecins ou qu'on fasse des recherches, on comprend que la COVID-19 est un virus très contagieux. Quelle pourrait être la sévérité des symptômes? On est jeune, on est en santé, alors on nous dit qu'on devrait être corrects », a déclaré Byron.

« Mais on ne sait jamais. Ça ne prend qu'un cas pour changer la vie de tout le monde. Qu'est-ce qui arrivera si un joueur est déclaré positif? Si cinq ou six joueurs le sont en même temps? C'est le genre de question sur laquelle il faudra s'accorder. C'est pour ça qu'on n'en est pas encore venus à une entente. »

Brendan Gallagher, de son côté, affirme que malgré les inquiétudes, lui et ses coéquipiers n'auront pas le choix de croire aux mesures implantées par le circuit Bettman pour venir réduire les risques de contamination :

« Il y a assurément des joueurs qui craignent ce virus. Et c'est compréhensible, a-t-il déclaré. Si on revient au jeu, on devra placer toute notre confiance dans les mains de la LNH pour qu'elle s'assure de notre santé. Sur ce plan, il y a encore des étapes importantes à franchir. »

D'ailleurs, la petite peste de la Sainte-Flanelle se dit heureux que la LNH ne soit pas le premier circuit à reprendre l'action, puisqu'elle pourra notamment se baser sur les expériences de la Bundesliga (Division 1 de soccer allemand) par exemple, elle qui a repris ses activités depuis trois semaines déjà :

« On pourra apprendre de leurs bons coups, mais également de leurs erreurs. C'est l'avantage de ne pas être le premier circuit à revenir. La grande disponibilité des tests et un accès limité aux gens de l'extérieur seront des conditions très importantes pour nous », a énuméré Gallagher.

Les familles au coeur des préoccupations

On l'oublie peut-être, mais au-delà d'être des athlètes accomplis, plusieurs joueurs du Tricolore sont avant tout des pères de famille et l'idée de se retrouver loin de leurs proches pendant une longue période a de quoi mettre les joueurs sur le reculons, comme l'exprime Byron :

« Ce serait difficile, a reconnu Byron. En plus, on ne saurait pas la durée de l'absence. Deux semaines, un mois, deux mois? Mes enfants sont rendus habitués de me voir 24 heures par jour, sept jours sur sept. En même temps, ça fait partie de la réalité de notre travail. Aujourd'hui, avec la technologie, il y a moyen de se connecter avec la famille. »

« Néanmoins, ce serait bizarre de vivre les séries sans pouvoir partager ce moment avec nos proches », a-t-il poursuivi.

Pour les joueurs vivant actuellement au Canada, la préoccupation familiale est moindre, mais pour ceux qui ont fait un retour dans leur pays d'origine et qui devront se placer quatorze jours en quarantaine à leur retour au pays de l'Unifolié comme l'oblige le Premier Ministre Justin Trudeau, disons que cette directive est matière à une réflexion supplémentaire :

« Personnellement, je serai à Brossard. J'habite à 10 minutes du complexe, a précisé Byron. Pour ceux qui arrivent d'ailleurs et qui doivent se placer en quarantaine, c'est plus compliqué. Partir deux semaines plus tôt pour respecter cette consigne signifie être éloigné de sa famille encore plus longtemps. »

De ce fait, Gallagher entend demeurer le plus longtemps possible en Colombie-Britannique :

« J'ai tout ce qu'il me faut ici, a répondu Gallagher, depuis la Colombie-Britannique. Alors je vais demeurer ici le plus longtemps possible en espérant que la situation s'améliore à Montréal. »

Bref, on constate que les joueurs sont plus inquiets que l'on pourrait le croire et on se doit de les comprendre. Espérons pour eux que le scénario pourra leur permettre le plus de points positifs possible et qu'ils seront d'attaque pour disputer leur série face aux Penguins de Pittsburgh.

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