Récemment, l'administration de Trump a décidé de renouer avec une pratique plutôt controversée qui n'avait pas été utilisée depuis 17 ans.
Pour la première fois depuis 2003, le gouvernement fédéral procédera à une exécution, et ce, malgré une vive opposition.
Le premier condamné à recevoir l'injection létale est Daniel Lee, un homme de 47 ans. Ancien défenseur de la suprématie blanche, ce dernier purge actuellement une peine capitale après avoir été reconnu coupable du triple meurtre d'un couple et d'un enfant de huit ans.
Le gouvernement républicain de Trump a également planifié d'autres exécutions au cours des prochaines semaines. Ces derniers disent agir dans l'intérêt de la population en agissant ainsi.
Notons qu'au cours des 45 dernières années, le nombre d'exécutions fédérales se limite à trois. Malheureusement, ce chiffre doublera d'ici la fin du mois d'août.
Cette décision survient alors que les États-Unis ne sont pas sortis du bois dans la guerre contre la COVID-19. En effet, ces derniers recensent des milliers de nouveaux cas quotidiennement.
Alors qu'on devrait limiter les regroupements, ce genre d'événement regroupe bon nombre de personnes dont le personnel pénitencier, les avocats, des membres de la famille, etc.
Robert Dunham, le directeur du Centre d'information sur la peine de mort (DPIC), a qualifié d'irresponsable le fait que le gouvernement reprenne les exécutions en pleine pandémie.
Chez les électeurs républicains, le soutient envers la peine de mort est encore bien présent. Un récent sondage révèle qu'encore 77 % de l'électorat sont en faveur de la peine de mort.
Cependant, la mère de Nancy Mueller clame le gouvernement américain de ne pas mettre fin à la vie de Daniel Lee, et ce, même s'il a tué Nancy.
Dans une lettre ouverte, elle s'exprime : « En tant que partisane du président Trump, je prie pour qu'il entende mon message : l'exécution de Danny Lee pour le meurtre de ma fille et de ma petite-fille n'est pas ce que je veux et apportera plus de douleur à ma famille ». Dans la même optique, d'autres membres de la famille ont déposé un recours judiciaire pour reporter l'exécution de M. Lee.
Dans les faits, le nombre d'exécutions dans le pays depuis le début de l'année est de sept.
Maintenant, reste à voir si l'administration de Trump reviendra sur sa décision.
Source : Radio-Canada