Effectivement, une quantité impressionnante d'encre et de salive a été utilisée lors de discussions concernant ce sujet. De plus, ce ne sont pas les débats concernant le virus et les décisions du gouvernement qui manquent.
Au-delà du virus et du gouvernement, certains abordent la peur produite par les centaines de publications quotidiennes sur le sujet. D'autres vont même jusqu'à dire que le virus n'existe pas et que le gouvernement tente seulement de contrôler la population. Ces gens, confrontés aux gens qui prennent le virus de manière plus sérieuse, créent des discussions plutôt divertissantes sur les réseaux sociaux.
Récemment, l'histoire d'un policier de Montréal a fait surface.
Edgar Guillen, de son nom complet, était plutôt surnommé « le miraculé » lors de son séjour à l'hôpital. La raison est fort simple : diagnostiqué positif à la COVID-19, ce dernier a perdu une trentaine de livres en plus de passer deux semaines dans le coma.
Plus de trois mois plus tard, l'homme de 49 ans souffre encore de séquelles et prévient la nation : « Ça existe. C'est sérieux. C'est vrai. »
Le tout a débuté alors que la victime ne se sentait pas bien un matin après une fin de semaine de travail. Parmi les symptômes décrits : fièvre, fatigue et maux de tête. Il a même comparé son combat avec le virus à un combat de boxe.
Il s'est donc rendu à la clinique mobile située à la Place des Arts pour se faire tester. Une fois le résultat obtenu, il n'y a eu que peu de surprise en voyant qu'il était atteint du coronavirus.
Isolé, M. Guillen tentait de remporter son combat. Malheureusement, le 16 avril, il aura connu toute une frousse. Alors qu'il montait les escaliers, il a perdu le souffle. Il croyait bien y laisser sa vie lorsqu'il a demandé à sa conjointe de composer le 9-1-1. En quelques secondes, l'homme a perdu conscience pendant un long moment.
Ce n'est que deux semaines plus tard, allongé sur un lit d'hôpital, que la victime a repris conscience de son environnement. Au moment de se regarder dans le miroir, ce fut un onde de choc pour le père de famille. Il avait l'impression d'être un vieillard avec sa barbe et sa perte de poids. Il s'est même demandé s'il pourrait reprendre une vie normale un jour.
Aujourd'hui, l'homme qui arrive à la cinquantaine prend du mieux, mais il subit encore des séquelles de la COVID-19. Il y est allé d'une déclaration afin de sensibiliser la population. Voici son message : « Il ne faut pas oublier qu'on vit en communauté. Il faut avoir un peu d'empathie. Une personne qui meurt, c'est beaucoup. Il faut penser que c'est un père de famille, un cousin, un ami. Les gens veulent sortir. Ils sont tannés de rester à la maison, de ne pas faire leurs activités. Je comprends, mais il faut se regarder dans le miroir et se dire : «Je suis vivant. Je suis encore en vie.» Il faut se comparer pour se dire combien on est chanceux. »
Source : La Presse