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Cinquième vague: le nombre de décès comparé aux autres vagues est très préoccupant

PUBLICATION
Mélanie Côté
3 février 2022  (12h39)
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La cinquième vague de COVID-19, dominée par le variant Omicron, aura fait d'énormes ravages au Québec. En effet, cette vague aura engendré plus de décès que les 3e et 4e vagues réunies.

Selon l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), en moins de deux mois, soit 57 jours plus précisément, ce sont 1 704 personnes qui ont perdu la vie en raison de la COVID-19, dépassant le variant Delta en termes de victimes.

D'après les chiffres de l'INSPQ, la 5e vague, qui n'est toujours pas finie, est près de trois fois plus mortelle que la 3e et cinq fois plus que la 4e.

Voici un graphique, créé par Le Devoir, qui présente le nombre de décès par vague.

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La Dre Rodica Gilca, médecin-conseil à l'INSPQ et coordonnatrice d'une étude en cours sur la mortalité liée à la COVID-19, explique :

« Ce nombre de décès s'explique par le nombre d'infections qui a explosé et qui a dépassé celui des autres vagues. Le taux de décès est moindre, mais de façon absolue, il y en a plus. Il nous reste à analyser le profil des gens qui ont été touchés et quel variant était en cause. »

Par ailleurs, les données sur le statut vaccinal des personnes décédées depuis le début de la 5e vague n'ont pas été révélées pour le moment par l'INSPQ. Cependant, 81 % des personnes atteintes du virus qui sont décédées en décembre vivaient à leur domicile, et en janvier, ce sont 64 %. La plupart d'entre eux étaient des personnes âgées, mais il faut noter que deux fois plus de quinquagénaires et trois fois plus de sexagénaires sont décédés depuis décembre lors de la 4e vague.

Selon le Dr Réjean Hébert, gériatre qui a été ministre de la Santé sous le dernier gouvernement péquiste, les retards dans l'administration de la troisième dose de vaccin aux aînés pourraient expliquer le nombre élevé de décès.

« Les stratégies déployées pour donner la première et la deuxième dose aux aînés à domicile n'ont pas été aussi bien organisées pour la troisième dose. Les rendez-vous sont centralisés et difficiles d'accès. Cinquante mille personnes de plus de 70 ans à Montréal n'ont toujours pas reçu leur troisième dose. » - Dr Réjean Hébert

Il est toutefois également important de mentionner que le taux de vaccination pour la dose de rappel chez les Montréalais de plus de 70 ans qui vivent dans la communauté atteint les 80 %.

Source : Le Devoir

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