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Des conséquences drastiques pour une femme dont la chirurgie a été retardée en raison de la COVID-19

PUBLICATION
Mélanie Côté
15 novembre 2021  (9h27)
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En Alberta, une femme dont la chirurgie pour un cancer du visage a été retardée en raison des hôpitaux surchargés dû à la COVID-19 affirme que les conséquences pour elle ont été drastiques.

En effet, Sharon Durham, de Wynyard en Saskatchewan, affirme qu'elle n'aurait pas perdu tout son nez si l'opération avait été effectuée plus tôt. Elle devra porter une prothèse pour le reste de sa vie.

« J'aurais pu utiliser une partie de mon ancien nez et subir une chirurgie plastique », a déclaré Durham, 54 ans, à La Presse canadienne.

« J'aurais probablement pu passer à autre chose. »

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En effet, à la fin septembre, l'Alberta a annulé les chirurgies non essentielles en raison de la quatrième vague paralysante de COVID-19. Durham était l'une des 15 000 personnes dont l'opération a été retardée.

La porte-parole des Services de santé de l'Alberta, Kerry Williamson, a déclaré :

« Les reports au cours de la quatrième vague se sont étendus à toutes les chirurgies à l'extérieur de la province où il y avait un besoin anticipé de soins postopératoires en soins intensifs. Cela a permis de garantir que [l'Alberta] disposait d'une capacité de soins intensifs adéquate, même lorsque la demande était extrêmement élevée. »

Williamson a affirmé qu'il y avait déjà des limites sur qui devait recevoir des soins de santé lors de la première vague en mars 2020.

« Ces limitations concernaient les cas non urgents et les soins ambulatoires non urgents pour les patients de l'extérieur de la province. »

En avril 2020, Durham a subi une intervention chirurgicale de 23 heures en Alberta pour retirer un cancer au nez et sous l'oeil gauche.

Un chirurgien a reconstruit le nez de l'ancienne hygiéniste dentaire à l'aide d'une vis. Elle a subi deux autres interventions chirurgicales dans la province par la suite.

Voici Durham avant sa chirurgie :

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Elle a dit qu'elle avait commencé à essayer de prévoir un rendez-vous pour une biopsie avec son chirurgien en mai dernier parce que son nez semblait enflammé. Son médecin en Saskatchewan lui a dit qu'elle devait retirer la vis.

Le médecin lui nettoyait régulièrement le nez, mais a déclaré que seul le chirurgien qui l'avait opérée pouvait l'aider.

Durham a déclaré qu'elle avait essayé à deux reprises de réserver une biopsie, mais qu'on lui avait dit que l'Alberta ne prenait pas de patients hors de la province à cause de COVID-19.

« J'avais peur. C'est un cancer agressif. Il ronge tout sur son passage », a déclaré Durham, qui a ajouté que son chirurgien avait fait de son mieux pour défendre son cas.

En juillet, lorsqu'elle a finalement obtenu un rendez-vous à Edmonton, le médecin lui a jeté un coup d'oeil et lui a dit qu'il croyait que le cancer était revenu. Son opération a été réservée pour septembre, puis reportée à début octobre.

Cette semaine, elle avait un rendez-vous de suivi à Edmonton. Les médecins lui ont dit qu'ils étaient satisfaits des résultats.

« Je suis très contente, mais j'ai toujours peur », a-t-elle affirmé.

Le cancer au visage est réapparu à trois reprises et Durham craint que les retards entre ses rendez-vous ne provoquent une récidive.

« Maintenant, j'attends une prothèse de nez qui n'est que temporaire pour le moment. Nous devrons y aller et faire une autre intervention chirurgicale où [le chirurgien] me mettra des implants sur le front, auxquels la prothèse nasale finale s'attachera. »

Encore une fois, en raison de la pandémie, cela ne devrait pas se produire avant février, a-t-elle déclaré.

« Je veux juste que ce cancer disparaisse. Que je sois de retour au travail en tant qu'hygiéniste dentaire ou que je pompe du gaz. Je m'en fiche. Je veux juste survivre et passer à autre chose. »

Durham a déclaré qu'elle était frustrée par les personnes qui refusaient de se faire vacciner contre la COVID-19.

Elle veut que son histoire montre à quel point cette décision nuit à d'autres personnes ayant des problèmes de santé.

« Je veux qu'ils aillent se faire vacciner. De cette façon, nous ne surchargeons pas nos hôpitaux et ne continuons pas à retarder ces chirurgies. »

Source : CBC

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