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Une nouvelle avancée pour contrer l'anxiété sociale

PUBLICATION
Marc-Antoine Lafleur
14 novembre 2021  (21h10)
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L'anxiété est un phénomène de plus en plus répandu dans l'ère moderne. Le contexte social dans lequel nous vivons, avec les médias sociaux, les horaires de plus en plus chargés et la pression de performer est particulièrement propice à en développer.

Une chercheuse montréalaise en psychologie a récemment découvert une méthode novatrice de traiter les phobies sociales. En effet, il semblerait que plonger des personnes anxieuses dans une classe virtuelle peut les aider à surmonter leur problème.

Arrivée à Montréal en provenance d'Amérique latine en janvier 2020 pour étudier à l'université, Gabriella (nom fictif) souffrait d'anxiété sociale, alors elle était très craintive à l'idée d'affronter un groupe d'étudiants. Elle a cependant été très soulagée lorsqu'elle a appris que les cours seraient à distance.

« Le fait de me retrouver du jour au lendemain dans une salle de classe me terrorisait, littéralement », explique-t-elle en entrevue, celle qui préfère garder l'anonymat.

Quand les restrictions liées à la COVID ont été diminuées, ce qui a mené au retour en classe, sa peur était telle qu'elle a failli abandonner ses études. On l'a toutefois informée d'une intervention clinique qui pourrait traiter son anxiété.

« Ça a été un succès », a-t-elle déclaré deux mois après la fin de sa thérapie menée par l'équipe de Tania Lecomte, une professeure de psychologie de l'UdeM financée par la fondation Canada vie.

« Les personnes qui souffrent d'anxiété sociale ont une peur disproportionnée du regard des autres », explique celle qui a créé cette méthode unique au monde dont voici un aperçu:

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En effet, il y a très peu de traitements qui permettent de contrôler l'anxiété sociale. Au cours de ce processus composé de 18 séances en six semaines, le patient porte un casque de réalité virtuelle où il se retrouve dans une classe virtuelle où d'autres étudiants fictifs l'observent; le but est que celui-ci apprivoise peu à peu ces regards.

« Nos sujets ont souvent de la difficulté à interpréter correctement certaines émotions faciales, explique la chercheuse. Ils croient voir dans un regard neutre un jugement négatif, ce qui augmente l'anxiété sociale. Le traitement que nous proposons rectifie ce processus. », mentionne Mme Lecomte.

En bref, le traitement a deux effets. D'abord, en réalisant qu'il n'y a pas de danger à proprement dit, la personne devient moins craintive lorsqu'elle est dans un groupe. Puis, l'entraînement offert lui permet de surmonter les symptômes physiques (comme la transpiration par exemple) qui surviennent lorsque l'anxiété ressort. Au fil des séances, le patient devient plus calme et son corps retrouve son fonctionnement normal.

Source: The World News

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