Dans un message envoyé par le Centre de services scolaire de Montréal, il est écrit :
« Vous ne recevrez plus de communication de votre direction d'école à ce sujet. »
Évidemment, cela inquiète beaucoup de parents, et avec raison. Julie Ouellet, une mère de trois enfants au primaire, affirme :
« On sent qu'il n'y a plus de pilote dans l'avion et qu'on navigue à travers tout ça seuls comme parents. »
Olivier Drouin, qui fait partie de l'initiative citoyenne « COVID Écoles Québec », mentionne quant à lui :
« Plutôt que d'être dans la clarté et la communication, ce dont on a besoin en ce moment, les parents sont inquiets, dans l'inconnu, dans le noir. »
Devant ce néant total, des parents ont décidé de prendre les choses en main et ont tenté de trouver un moyen de faire circuler l'information.
« Les parents s'organisent entre eux et partagent de l'information, à travers les réseaux sociaux surtout », mentionne Olivier Drouin.
Les parents de la classe du garçon de Julie Ouellet possèdent d'ailleurs un groupe sur les réseaux sociaux. Celle-ci a suggéré d'échanger des informations sur ce groupe lorsqu'un enfant est malade.
Elle a également contacté l'école de son fils pour savoir s'il serait possible de mettre en place un canal de communication concernant la circulation de la COVID-19 parmi les élèves. La direction de l'établissement ne serait pas contre l'idée, mais malheureusement, en raison surtout du manque de personnel, elle manque de moyens pour établir cette gestion.
Cependant, Mme Ouellet suggère que les parents qui le veulent bien peuvent contacter l'école lorsque leur enfant est infecté par la COVID-19 et qu'ils peuvent même aller prêter main-forte dans les écoles lorsqu'il y a un grand manque de personnel.
« Je demande aux centres de services scolaires et aux écoles de laisser les parents les aider dans la gestion et la divulgation des cas. » - Julie Ouellet
Il semblerait que d'autres écoles aient conclu des « ententes » avec les parents. D'ailleurs, Olivier Drouin mentionne que certains enseignants lui ont affirmé qu'ils avaient décidé d'informer les parents lorsqu'il y avait présence de COVID-19 dans leur classe.
Sylvain Malette, président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), affirme :
« C'est normal que les parents veuillent savoir ce qui se passe dans la classe de leur enfant. Donc, il y a une volonté de la part des enseignants d'entretenir le lien de confiance avec les parents et d'être transparents avec eux. »
« Le gouvernement s'est désengagé. Les directions d'écoles aussi. Donc, les professeurs font ce que le gouvernement ne veut plus faire, c'est-à-dire informer les parents. »
Source : Radio-Canada