Le contexte
Un premier appel a été reçu par Urgences-santé à 9h07 ce mercredi matin, pour un bébé en détresse respiratoire au centre-ville de Montréal. N'ayant pas de répartiteur médical d'urgence disponible, les informations ont été transmises sous forme écrite comme le demandent les procédures. Une ambulance a été envoyée sur les lieux sans activer ses sirènes, étant donné que c'était jugé comme un appel de « priorité 3 ».
Urgences-santé n'a pas été capable de rejoindre de nouveau la personne qui a appelé initialement. Mais 12 minutes plus tard, un second appel a confirmé que l'état du bébé était bien pire, et on a établi un code de priorité 0, qui est le plus urgent. Un deuxième véhicule a été dépêché sur place.
Or, des policiers du SPVM sont arrivés avant les ambulanciers sur place, trouvant la mère avec son enfant dans les bras sur le trottoir. Ils auraient tenté de rejoindre Urgences-santé pour avoir un véhicule le plus vite possible, mais vu les délais, ils ont foncé directement à l'hôpital avec le poupon. Malheureusement, il n'aura pas survécu.
Finalement, les paramédics seraient arrivés une minute plus tard, à 9h21, et ils ont pris la direction de l'hôpital. Le bébé présentait déjà des problèmes de santé très importants. Les deux agents en question ont été traités pour un choc nerveux suite aux événements très malheureux.
Manque de personnel pour combler la demande?
Les enquêteurs dans le dossier veulent s'assurer que tout a été fait dans les règles de l'art, et que la mort du petit n'aurait pas pu être évitée. Selon Jean-Pierre Rouleau, porte-parole d'Urgences-santé, tous les protocoles internes ont été respectés.
Cependant, on sait que dans les dernières semaines, le service d'Urgences-santé a été quelque peu défaillant en raison du grand manque de personnel. À plusieurs occasions, surtout le week-end, près de la moitié des ambulances attendues dans les rues de la métropole n'étaient pas présentes car personne n'était disponible.
Source: La Presse