Les employés qui travaillaient en magasin recevaient une prime de risque de 10% et 3$ étaient ajoutés au salaire horaire des employés en entrepôt.
Un des manifestants, qui a préféré garder l'anonymat, a déclaré qu'avec son salaire présentement, il était difficile de « nourrir adéquatement sa famille » et qu'il ne faisait que « survivre ».
Noëlle Didierjean, la coorganisatrice de la manifestation et organisatrice communautaire au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, juge que les employés reçoivent un « salaire de misère ». Elle croit même qu'il devrait être plus élevé à longueur d'année.
« Le fait que la famille de Dollarama, des multimilliardaires, ne veut pas augmenter le salaire tandis que les travailleurs risquent leur vie est incroyable, inadmissible et immoral », a-t-elle ajouté en entrevue.
Puisque la pandémie est encore d'actualité, les employés continuent de risquer leur santé et celle de leur famille lorsqu'ils vont travailler. Alors, ils ne comprennent pas pourquoi le salaire devrait changer.
L'entreprise aurait fait un bénéfice de près de 86,1 millions durant le dernier trimestre. Les gens sortaient moins, étant donné la pandémie, mais dépensaient davantage lors de leurs visites. C'est pour cette raison qu'en comparaison avec 2019, la taille moyenne des transactions a augmenté de 22,6 %, mais le nombre de transactions a diminué de 17,9 %.
Selon le détaillant, les salaires qu'il offre sont « très compétitifs » et son taux de rétention est stable.
Outre le salaire, il semblerait, selon les organisateurs, que Dollorama ne respecte pas plusieurs des mesures sanitaires. Il a été mentionné, à titre d'exemple, que les employés étaient entassés dans les salles de pauses et qu'il devenait impossible de respecter la distanciation sociale.
L'entreprise a décliné la demande d'entrevue à La Presse, mais leur a transmis un courriel dans lequel elle affirme suivre les recommandations émises par la Santé publique. Elle nie les allégations sur les conditions de travail et ajoute qu'elles se sont révélées « infondées et entièrement fausses » à la suite d'une enquête.
Crédit : LaPresse