Manifestation des camionneurs : les services de police d'Ottawa sont inquiets et impuissants
Vendredi dernier, des milliers de personnes se réunissaient du côté d'Ottawa afin de manifester contre les mesures sanitaires.
Après maintenant six jours, la plupart d'entre eux sont partis, mais plusieurs sont toujours sur place et ils ont l'intention d'y rester « aussi longtemps qu'il le faudra », souhaitant que tous les gouvernements du pays abandonnent les mesures sanitaires. La cheffe adjointe par intérim de la police d'Ottawa, Trish Ferguson, indique :
« La plupart des manifestants sont partis. Ce qu'il reste, c'est un noyau très déterminé et très instable de manifestants illégaux. »
De plus, plusieurs activités illégales auraient été commises dans la capitale, notamment des actes haineux, la production de bruits intenses ainsi que l'instauration d'un « climat de peur » pour les résidents et les commerces locaux.
D'ailleurs, les services policiers d'Ottawa qualifient cette manifestation de « sans précédent », « intolérable », « dangereuse » et « illégale » et selon eux, cela s'aggravera pendant la fin de semaine.
Cependant, la police ne peut pas faire grand chose, puisque si un affrontement survenait entre eux et les camionneurs, cela pourrait engendrer de gros risques pour la sécurité publique. Le chef de police d'Ottawa, Peter Sloly, a mentionné :
« Plus longtemps durera la manifestation, plus grand sera le risque pour la sécurité publique. » Toutefois, selon lui, « toutes les options sont sur la table » afin de mettre un terme à l'événement.
Les policiers ont demandé plusieurs fois aux camionneurs de quitter les artères obstruées de la ville, mais en vain. De plus, d'autres manifestants sont attendus dans la capitale cette fin de semaine, ce qui risque évidemment d'empirer la situation.
La population d'Ottawa est exaspérée. D'ailleurs, certains conseillers municipaux ont qualifié la situation d'« occupation », de « siège » et de « prise d'otage ».
Quant à eux, les organisateurs de la manifestation affirment qu'ils comprennent la frustration des citoyens de la ville, mais ils remettent la faute sur les politiciens qui refusent tout dialogue.
Source : Le Devoir
