C'est que le 25 juillet, le Wakashio, un bateau japonais transportant plus de 4000 tonnes de carburant, est entré en collision avec un récif, endommageant irrémédiablement sa coque et créant une brèche, d'où se sont déjà écoulées plus de 1000 tonnes de carburant dans la mer.
Alors que le premier ministre a déclaré un « état d'urgence environnemental » et convoqué une réunion de crise, la France a envoyé des experts sur le terrain et le Japon s'apprête à faire de même.
Pendant ce temps, des milliers d'habitants se sont rendus sur les côtes afin de tenter de limiter les dégâts, tressant des barrières de chanvre afin de contenir la marée noire et ramassant ce qu'ils peuvent à l'aide de sceaux. Malheureusement, des images satellites démontrent que la nappe d'huile dérive inexorablement vers la côte, poussée par les vents et les courants marins. Des vidéos amateurs montrent même que certaines plages sont déjà contaminées.
#Mauritius : A natural disaster is underway. pic.twitter.com/gLRlAbuUR6— Georges de La Trémoille (@deLaTremoille) August 8, 2020
Une situation qui risque de s'aggraver, alors que le bateau menace de fendre en deux à tout moment. « Je pense qu'il est déjà trop tard. Mais si le navire se casse en deux, la situation sera incontrôlable », a déclaré Vassen Kauppaymuthoo, un océanographe et ingénieur environnemental.
Une catastrophe pour ces habitants qui vivent majoritairement de la pêche : « La pêche est notre seule activité. Nous ne savons pas comment nous pourrons nourrir nos familles », s'inquiète un pêcheur local.
Selon le site Marée Noires.com, il existe plusieurs façons de nettoyer un tel dégât, mais les travaux peuvent s'étendre sur des mois, voire des années, et il est impossible de déterminer les impacts écologiques à long terme.
Crédit : La Presse