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Ne pas voyager à Hong Kong pour s'éviter des ennuis

PUBLICATION
MarcO
6 juillet 2020  (19h03)
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Tous les Canadiens prennent certains risques s'ils voyagent à Hong Kong, préviennent certains experts juridiques. Une nouvelle loi imposée par Pékin sur la sécurité nationale met à risque les voyageurs d'arrestations et d'enquêtes sur leur personne.

L'article 38 de cette nouvelle loi a fait réagir les spécialistes dans le domaine. Cet article mentionne que toute personne ayant porté des propos en faveur de la démocratie à Hong Kong, peu importe où il se trouve dans le monde, peut subir une arrestation.

Selon Charles Burton, expert de la Chine à l'Institut Macdonald-Laurier et ancien diplomate à Pékin, le risque est réel : « La loi contient des dispositions qui permettent aux autorités de poursuivre des gens qui ont violé cette loi même s'ils ne sont pas [à Hong Kong]. Le gouvernement chinois souhaite imposer ses mesures répressives aux personnes au Canada (entre autres) qui exercent leurs droits en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés pour exprimer librement leur opinion politique ».

Réels risques avec ce projet de loi

Les personnes ayant déjà exprimé leur opinion sur l'indépendance de Hong Kong pourraient se faire interdire l'accès. De plus, la surveillance se fait même sur les réseaux sociaux et en message privé.

Les Canadiens sont à risque d'inspections, de détentions et d'arrestations, et ce même si les propos n'ont pas été faits dans ce pays.

Lester Ross, associé chargé du bureau de Pékin du cabinet d'avocats international WilmerHale, demande donc d'être prudent à tous les canadiens, ou du moins jusqu'à ce qu'il ait plus d'éclaircissement sur cet article de loi.

Les résidents canadiens inquiets

Les Canadiens résidents à Hong Kong présentement se sentent également en danger. La loi est si vague que certains pensent à déménager pour ne pas être pris dans des arrestations. Il faut dire qu'il y a environ 300 000 Canadiens qui résident dans cette région.

Un résident de Hong Kong né ici à Montréal mentionne à Radio-Canada, en gardant l'anonymat, qu'il peut se voir déporter en Chine.

« S'ils voulaient me cibler, peu importe leur motivation, je crois qu'ils trouveraient une raison de m'arrêter. Et si je dois passer devant un juge, je ne sais même pas si ça se fera à Hong Kong, ça pourrait être en Chine. Et le taux de condamnation de la justice chinoise est de 99,9%. Donc, oui, je suis très inquiet. » dit-il.

Un conflit loin d'être terminé

Depuis le 15 mars 2019, des manifestations s'organisent régulièrement pour défendre l'indépendance envers la Chine. Le mouvement a débuté lorsqu'un projet de loi se négociait entre les deux gouvernements concernant l'extradition vers la Chine.

L'ancienne colonie britannique resterait indépendante jusqu'en 2047, où elle se verra annexée à la Chine. La nouvelle loi est donc en lien avec les tactiques mises en place pour essouffler en quelque sorte le mouvement social.

Crédit : Radio-Canada

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