Plusieurs enquêtes sont en cours concernant des passeports vaccinaux frauduleux
Depuis l'imposition du passeport vaccinal au Québec, plusieurs fraudeurs s'en donnent à coeur joie. D'ailleurs, l'Unité permanente anticorruption (UPAC) mène présentement plusieurs enquêtes afin de trouver des individus qui font circuler des passeports vaccinaux frauduleux dans la province.
Mercredi, dans un communiqué, le porte-parole de l'UPAC a déclaré que « différents stratagèmes frauduleux » permettent de mettre en place de faux passeports, mais l'UPAC ne veut pas donner des détails sur la nature afin de « ne pas nuire à la collecte de la preuve et à la réputation des gens qui pourraient être impliqués ».
Le cofondateur de Hackfest communication, Patrick Rousseau, a expliqué que l'application VaxiCode contient de nombreuses failles et que celles-ci sont bien connues.
La communauté de hackers québécois aurait détecté « 6 à 8 problèmes dans la manière dont le VaxiCode a été développé ».
« S'ils forgent de faux passeports, c'est que ça vient d'une autre province. Tu copies le bout de papier qu'on donne dans une autre province ou un autre pays, tu te rends dans une pharmacie, et tu demandes d'avoir l'équivalent Québec. Moi aussi, je suis capable de faire une copie en 5 minutes. »
De plus, Patrick Rousseau Mathieu indique que les pots-de-vin offerts en échange d'un « faux vaccin » sont choses courantes depuis des mois.
« Tu vas à la pharmacie. Tu offres 5000 $. Donne-moi le papier et ne me vaccine pas. Ça se fait depuis des mois et des mois. »
D'ailleurs, plusieurs employés du réseau de la Santé qui ont participé à la fabrication de milliers de passeports vaccinaux frauduleux contre de l'argent ont été arrêtés dans les derniers mois.
Au Stade Olympique, une énorme fraude a eu lieu, alors qu'à l'automne dernier, on dénombrait déjà 5000 à 10 000 faux certificats de vaccination produits à cet endroit.
Par ailleurs, l'un des individus arrêtés, Adams Diwa, a raconté :
« C'était de l'argent très facile et leur sécurité était tellement médiocre, c'est comme s'ils te disaient : Fais-le! »
« Je n'ai aucune excuse, aucune raison pour ce que j'ai fait. Je ne vais pas le valoriser. L'argent est attirant pour tout le monde. Ça allait faciliter beaucoup de choses dans ma vie. »
Les policiers ont procédé à une perquisition chez lui et ont saisi près de 60 000 $. M. Diwa a signé une promesse de comparaître à la cour et il risque d'être accusé d'abus de confiance, de corruption de fonctionnaire, de fraude, production de faux, recel et complot.
Sources : Le Devoir, La Presse
