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Si vous êtes le seul à affirmer que ça ne pue pas, vous êtes peut-être porteur d'un gêne mutant!

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9 mai 2019  (12h15)
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Une étude visant à étudier l'odorat chez l'être humain a été menée à l'Université Rockefeller de New York. Elle a impliqué 300 personnes à qui les chercheurs ont demandé de sentir différentes odeurs. Les partipants devaient ensuite préciser celles qu'ils trouvaient fortes et celles s'avérant plaisantes ainsi que d'en quantifier l'intensité. Qu'ont-ils découverts?

En premier lieu, l'être humain possède environ 400 petits récepteurs olfactifs situés dans la partie supérieure des fosses nasales qui s'activent différemment selon l'odeur perçue. L'étude a cependant permis de réaliser que, lorsqu'il s'agit d'odorat, tout le monde est loin d'être égal. En effet, tout comme les autres sens, l'odorat varie d'une personne à l'autre. Une odeur sera décrite comme forte par un individu alors que, pour un autre, elle sera indétectable. De plus, une personne trouvera agréable l'odeur d'un parfum, par exemple, tandis qu'une autre la détestera.

Les lis blanc contiennent un produit chimique appellé bourgeonal. Certains individus sont capables de sentir le parfum dégagé par la fleur, mais, pour d'autres, elle ne sent rien. Il en est de même pour le 2-éthylfenchol présent dans les betteraves. Pour certains, l'odeur est tellement puissante qu'ils arrivent même à sentir celle de la terre. Mais pourquoi existe-t-il autant de variété dans la perception des senteurs? L'étude menée par les scientifiques visait à tenter de le découvrir.

Chaque sujet a été installé devant un écran d'ordinateur entouré de 150 pots contenant chacun une odeur différente. L'ordinateur leur disait quel contenant ouvrir. Après l'avoir sentie, la personne devait ensuite évaluer chacune d'entre elles en notant tout d'abord son intensité selon l'échelle suivante soit de 1 (très faible) à 7 (très forte). Elle devait aussi déterminer à quel point cette senteur était agréable ou non selon le barème suivant : 1 (très déplaisant) à 7 (extrêmement plaisant). Chaque participant devait aussi fournir un échantillon de sang.

Les chercheurs ont ensuite évalué l'ADN de chaque sujet d'étude dans le but d'essayer de comprendre ce qui pouvait expliquer qu'il y ait autant de différences dans la perception de chacun. Ils ont ensuite comparé les codes génétiques de tous les participants; toute différence notable étant ensuite étudiée de façon plus approfondie.

Les résultats obtenus suggèrent la possibilité que le code génétique d'une personne affecte la manière dont elle perçoit les odeurs. Les chercheurs croient, en effet, que la séquence du code génétique ou une « mutation » pourrait être en cause. Ils ont ainsi identifié une mutation génétique qui serait responsable de la différence entre les perceptions.

« Les odeurs se fixent et déclenchent des détecteurs spécifiques » a déclaré le Dr. Trimmer, un des auteurs principaux de cette étude. Selon lui, c'est ce patron d'activation qui nous permet de sentir une fleur, par exemple, à quelle intensité nous percevons son odeur et si nous trouvons cette senteur agréable ou non. « Un léger changement au niveau d'un gêne sur le récepteur peut modifier sa forme et donc faire en sorte qu'elle s'y fixe plus ou moins bien altérant ainsi la perception de l'odeur » a-t-il précisé.

Même si l'odorat n'est pas aussi important pour l'être humain que pour l'animal, qui doit l'utiliser pour dénicher son prochain repas, il est évident qu'une diminution de l'odorat a des conséquences psychologiques. Cela pourrait même indiquer le début d'un désordre neurodégénératif comme la maladie d'Alzheimer.

Alors, ça pue ou ça pue pas?!

Crédit : dailymail.co.uk

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