Stéphane Fallu pose un geste magnifique pour les jeunes en difficulté

PUBLICATION

Marc-Antoine Lafleur
13 avril 2022 (8h50)

Ce n'est un secret pour personne, l'humoriste Stéphane Fallu a connu une enfance très difficile. En effet, celui-ci a enchaîné les familles d'accueil d'année en année, sans jamais vraiment trouver de stabilité.

C'est probablement ce qui a forgé son caractère avec le temps, alors que l'homme a toujours été prêt à aider son prochain. Également, il a fondé une magnifique famille avec sa conjointe, de quoi lui donner une certaine stabilité qu'il n'a pas eu la chance d'avoir à son jeune âge.

Malgré tout, Stéphane Fallu veut redonner à la communauté, alors qu'un lieu pour aider les jeunes en difficulté portera son nom. En effet, la Maison Stéphane Fallu hébergera des jeunes adultes qui ont passé leur enfance et leur adolescence dans des centres jeunesse.

« Ça faisait longtemps que j'avais envie d'embarquer dans un projet pour aider des jeunes qui, à 17 ou 18 ans, se retrouvent avec rien devant eux. Moi, j'ai eu la chance de me trouver une famille et de pouvoir vivre avec un encadrement. » - Stéphane Fallu

Également, face à cet honneur, l'humoriste a promis qu'il contribuera financièrement pour apporter un support:

«�Je vais organiser un show d'humour. On a besoin d'argent. La Maison aura six chambres, donc six pensionnaires, et un intervenant sera présent. Il habitera tout près pour les aider, explique-t-il. J'ai rencontré des jeunes... À 16, 17 ans, ils ont déjà des vies d'adultes. Souvent, à 17 ans et demi, lorsque le suivi avec la DPJ se termine, ils s'autosabotent. Comme ils n'ont plus de place où habiter, ils se lancent dans les gangs de rue. On veut qu'ils puissent avoir un endroit où vivre quand ils ne seront plus pris en charge par la DPJ. »

Également, Stéphane a accepté de s'ouvrir sur les moments difficiles de sa jeunesse.

« Avant les familles d'accueil, j'ai été chez mes grands-parents pendant deux mois et chez des oncles et des tantes. Mon père est décédé quand j'étais très jeune. J'étais le benjamin de quatre enfants; j'avais trois frères. Ma mère a essayé de faire ce qu'elle pouvait avec nous mais, comme elle était pauvre, elle n'y arrivait pas. Mes frères étaient plus vieux, alors j'ai été le premier à partir en famille d'accueil. »

Par la suite, il a enchaîné les familles d'accueil, avant d'enfin obtenir un peu de stabilité.

« Ils m'ont bien accueilli. J'ai grandi avec eux. Ils ont décidé que je devenais leur enfant. Ils ont aussi adopté un autre garçon; j'ai donc un frère. J'ai légalement changé de nom pour prendre le leur. Avant, j'étais un Dagenais. »

Malheureusement, il y a forcément eu des séquelles sur le long terme, alors que les souvenirs de grand rejet le rongent à tous les jours:

« Mais la stabilité, toute ma vie je l'ai cherchée. Même si aujourd'hui j'ai ma maison, ma femme, mes enfants... c'est toujours un combat de ne pas tout lâcher. J'ai une belle résilience, sauf que l'appel de la fête, du party, du côté sombre, c'est facile d'y succomber. J'ai lutté durant toute mon existence pour faire attention de ne jamais délaisser ma stabilité pour tomber dans ces schémas. Et aussi, quand on a vécu le rejet, on croit tout le temps que les gens vont nous laisser tomber. C'est dur de faire confiance. »

Dans tous les cas, on peut dire que l'humoriste fait un excellent travail d'artiste, de conjoint et de papa. Bravo Stéphane Fallu pour ta super belle contribution!

Source: 7 jours

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