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Traitement du VIH: percée significative vers la guérison totale

PUBLICATION
Mélanie Côté
21 mars 2022  (12h13)
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Au cours des dernières années, deux hommes ont été guéris du sida grâce à une greffe de moelle osseuse à haut risque pour traiter un cancer. Ceux-ci sont surnommés le « patient de Berlin » et le « patient de Londres ».

Par ailleurs, en février dernier, nous apprenions qu'une troisième personne avait été guérie du virus, cette fois grâce à une nouvelle technique de greffe de cellules souches provenant de sang de cordon ombilical.

Les experts mentionnent que cette percée est très encourageante et qu'elle pourrait stimuler la recherche vers un potentiel traitement de la maladie

Le directeur général de la Société canadienne du sida, Gary Lacasse, a déclaré :

« C'est très encourageant. N'importe quelle percée nous amène à une nouvelle étape vers une guérison totale. »

En effet, il s'agit d'une Américaine de New York, qui a reçu un diagnostic de séropositivité en 2013 et de leucémie en 2017.

À la place du traitement habituel de la leucémie, qui consiste à trouver un donneur de moelle osseuse d'origine ethnique similaire à celle du patient, cette patiente a été traitée avec du sang de cordon provenant d'un donneur partiellement compatible.

Il faut savoir que le sang de cordon est beaucoup moins difficile à obtenir que les cellules souches adultes, qui sont utilisées dans les greffes de moelle osseuse, et qu'il n'est pas nécessaire que le donneur soit si étroitement compatible avec le receveur.

Des transfusions sanguines d'un parent ont également été effectuées à la patiente de New York, afin de permettre à son organisme de développer des défenses immunitaires temporaires pour la durée de la greffe.

La patiente est également la première femme à obtenir un diagnostic de rémission à long terme.

Il s'agit d'une énorme avancée dans le développement d'un traitement pour le VIH, selon les chercheurs, en raison du sexe et de l'origine racial mixte de la patiente.

Toutefois, cette méthode ne peut pas être généralisable à tous les patients, car la greffe est une procédure très risquée, avec un taux de mortalité de 10 % à 20 %. Elle est donc seulement envisagée chez les personnes atteintes du VIH qui ont également des cancers et d'autres maladies.

Cependant, Éric Cohen, professeur de virologie au département de microbiologie, infectiologie et immunologie de la faculté de médecine de l'Univesité de Montréal, mentionne :

« Ce sont tout de même trois cas qui stimulent la recherche, parce que ça prouve qu'on est capable de guérir des patients. Ça met en lumière des stratégies pour éventuellement trouver des traitements qui comportent moins de risques. »

Notez que le Canada a observé une forte hausse des cas de VIH dans les dernières années, soit une augmentation d'environ 25 % depuis 2014.

Source : La Presse

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