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Une prise de sang pourrait permettre de détecter le cancer

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12 mai 2019  (12h17)
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Depuis les années 1950, les scientifiques savent qu'une prise de sang pourrait permettre de diagnostiquer le cancer puisque les tumeurs libèrent des cellules cancéreuses dans la circulation sanguine. Malheureusement, jusqu'à ce jour, la technologie scientifique ne permettait pas d'identifier les éléments contenus dans les échantillons de sang. Mais cela pourrait changer dans un avenir plus ou moins rapproché.

Actuellement, la seule façon de confirmer un cancer est d'effectuer une biopsie des tumeurs afin de déterminer si elles sont bénignes (sans danger) ou malignes (mortelles). Cependant, cette manière de procéder est invasive, traumatisante et peut être très douloureuse pour certains types de cancer, comme celui du sein et du pancréas, entre autres. «Pour un cancer du cerveau par exemple, une prise de sang serait beaucoup moins invasive qu'une opération à la tête, a d'ailleurs affirmé le Dr Richard Béliveau, un spécialiste de la recherche sur le cancer. En plus, on pourrait suivre l'état du cancer beaucoup plus régulièrement, alors qu'une biopsie au cerveau, on ne peut pas faire ça n'importe quand» a-t-il précisé.

Selon le Dr Béliveau, les récentes avancées technologiques pourraient rendre possible le diagnostic des cancers grâce aux «biopsies liquides» comme les spécialistes appellent cette façon de procéder, mais cela pourrait prendre de cinq à dix ans, avant que cette technologie soit disponible. Comme ce n'est pas pour demain, il faudra donc se montrer patient.

Même si son avènement ne se produira pas à court terme, la «biopsie liquide» suscite cependant déjà de nombreux espoirs chez les spécialistes. Non seulement cette façon de faire sera, sans contredit, moins pénible pour le patient, de plus, elle coûtera beaucoup moins cher à l'État; effectuer un prélèvement sanguin est évidemment beaucoup moins coûteux qu'une opération. Un autre aspect à ne pas négliger non plus sont les risques inhérents à une intervention chirurgicale que ce soit pendant ou après l'opération; convalescence, douleur, complications possibles dont l'infection pour ne nommer que celles-là.

Selon le docteur en biochimie clinique Nicolas Tétreault, fortement intéressé par cette nouvelle technologie : «La biopsie liquide» est potentiellement une révolution, mais il faut rester prudent.» A son avis, elle ne pourrait pas remplacer totalement la biopsie tissulaire puisque cette dernière continuera d'être nécessaire en certaines circonstances comme, par exemple, lorsqu'il s'agit de déterminer la façon d'opérer. Elle pourrait cependant être complémentaire en fournissant aux médecins un outil de diagnostic supplémentaire.

La «biopsie liquide» suscite donc, avec raison, un intérêt indéniable. Qui sait, elle pourrait même, un jour, permettre de découvrir la présence d'un cancer avant même que le patient ne ressente des symptômes permettant ainsi un traitement aux premiers stades de la maladie. Qui dit traitement précoce, dit avantages multiples pour le malade et augmentation probable du taux de survie tout en diminuant les séquelles.

«Peut-être qu'un jour, avec l'intelligence artificielle, on n'aura plus du tout besoin de biopsie de tissu, a avancé l'une des vice-présidentes de la Fondation du sein, Jida El Hajjar. Mais pour le moment, la biopsie liquide est quand même une importante avancée» a-t-elle conclu.

C'est effectivement une excellente nouvelle!

Crédit : TVA nouvelles

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