Rappelons que des explosions ont été entendues mardi dernier. Alors que la théorie d'un potentiel attentat faisait rage sur les réseaux sociaux, l'enquête nous apprenait qu'il s'agissait plutôt d'un entrepôt contenant des matières dangereuses qui aurait causé ce chaos. C'est ce qu'a annoncé le procureur militaire au cours de la journée de jeudi.
Le hangar en question, le numéro 12, abritait des tonnes de nitrate d'ammonium. Dans un communiqué, le procureur a également confirmé que les gens arrêtés en lien avec l'affaire sont ceux qui étaient responsables de l'entretien de l'entrepôt.
Cependant, les autorités n'ont pas voulu divulguer les natures des accusations qui pourraient être portées envers les suspects. Selon des sources proches du dossier, les responsables de l'entrepôt étaient tous au courant de la dangerosité de la matière contenue dans le hangar numéro 12. Malheureusement, chacun a rejeté la responsabilité de l'événement.
Après un long moment, les autorités du port auraient exigé que des travaux soient réalisés afin de colmater les fissures du hangar. Selon certains, ces travaux seraient donc à l'origine de l'incendie puis de l'explosion ayant survenu au début de la semaine à Beyrouth.
Au coeur la ville, les gens exigent des réponses. Les explosions de mardi n'aident en rien à la situation politique du pays qui était déjà critique. À l'international, des voix s'élèvent également. Le président français, Emmanuel Macron, demande au Liban de se livrer à une enquête internationale indépendante. De plus, l'ambassadrice libanaise située en Jordanie a annoncé sa démission. Il s'agit de la seconde perte d'un officiel de haut rang depuis la catastrophe.
Notons que l'importante explosion de mardi a causé la mort d'un minimum de 149 personnes en plus de blesser plus de 5000 autres civils.
Source : Radio-Canada