Le président de l'Association québécoise du personnel de direction des écoles, Carl Ouellet, semble ravi d'apprendre cette nouvelle. Selon lui, le port du masque simplifiera les manières de se déplacer dans les établissements scolaires. Par contre, ce réjouissement n'est pas unanime. L'Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec s'inquiète d'entraver encore plus la communication avec les élèves qui ont déjà de la difficulté au niveau verbal. Pour permettre l'égalité des chances, l'OOAQ propose de tolérer le port du masque à fenêtre translucide pour les employés.
De prime abord, le ministre Roberge avait proposé de diviser les élèves en sous-groupes de six, mais les parents et les enseignants se sont opposés à l'idée qu'il considéraient trop difficile à appliquer. De ce fait, cette proposition a été réfutée et donc aucune distanciation ne sera imposée entre les étudiants. En outre, le deux mètres demeurent exigés entre eux et leur enseignant. Dans l'éventualité où cette proximité engendrerait une éclosion de COVID-19, un enseignement à distance, avec des balises strictes à respecter, sera offert.
Christine Labrie, députée du parti Québec solidaire, a soulevé la question du rattrapage scolaire. Effectivement, Roberge n'évoque pas les six mois d'absence sur les bancs d'écoles nulle part dans son plan de match. En conférence de presse, il a affirmé que ce volet serait abordé ultérieurement, ce qui inquiète la députée et de nombreux spécialistes. Étant donné que le rattrapage ne semble pas être prioritaire, ils craignent une hausse du décrochage scolaire.
Quant au Parti québécois, c'est Véronique Hivon qui a pris la parole en faisant écho aux propos de Christine Labrie. Elle s'insurge de constater qu'un plan de santé publique a été émis en omettant l'aspect éducatif. Elle fait également part de ses interrogations vis-à-vis les élèves en difficultés qui se retrouveront dépourvus de ressources pour les aider dans leur cheminement. Elle se range donc elle aussi du côté des parents qui se disent seulement à demi rassurés.
Crédit : La Presse