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Agression violente dans un pénitencier québécois

PUBLICATION
MarcO
7 juillet 2020  (19h03)
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Vendredi soir, l'ancien président canadien du groupe de motards les Rock Machine, Jean-François Émard, a été attaqué sauvagement par certains de ses codétenus.

L'incident s'est déroulé au pénitencier Archambault de Saint-Anne-des-Plaines.

L'homme a été grièvement blessé lors de l'agression, mais il se trouve actuellement dans un état stable à l'hôpital. Les autorités ont toutefois craint pour sa vie.

Il semblerait que quatre agresseurs se seraient rués sur le détenu de 43 ans en le poignardant à plusieurs reprises avec des pics artisanaux. Les enquêteurs indiquent que l'attaque a eu lieu dans la cour est de la prison.

Les responsables de cet acte de violence n'ont pas encore été arrêtés en raison du manque de coopération de M. Émard.

Valérie Beauchamp, agente de la Sûreté du Québec, assure que les enquêteurs prennent les choses en main afin d'éclaircir le fond de cette histoire : « L'enquête est menée par la section des crimes majeurs de Mascouche », précise-t-elle.

Une menace vraisemblable

Rappelons que ce n'est pas la première fois que l'ancien motard est attaqué de la sorte.

En effet, lorsqu'il était encore en liberté, en 2014, M. Émard aurait reçu une balle dans un bras à la suite d'une altercation avec un membre des Hells Angels.

Les autorités auraient averti à plusieurs reprises l'ex-motard que sa vie était en danger. L'homme ne semblait pas prendre ces avertissements au sérieux.

Lors de son audience devant les commissaires aux libérations conditionnelles en mai de l'année dernière, M. Émard aurait avancé que les Rock Machine étaient devenus « une honte », ce qui semble être une des raisons pour laquelle sa tête était mise à prix.

Il a par la suite affirmé que les menaces à sa vie provenaient d'un ancien membre du club de motard qu'il a fréquenté et les a donc prises à la légère : « Cette personne-là n'aurait absolument pas les ressources pour me faire du mal. Sur une échelle de 0 à 10 c'est en bas de zéro. Si l'information avait été vraie, je ne pourrais pas marcher dans la cour du pénitencier, car des détenus se seraient informés et on m'aurait sorti d'ici ».

Il faut croire que les inquiétudes de la police étaient fondées après tout.

Jean-François Émard purge une peine de 45 mois de prison pour trafic de drogue et possession d'arme. Il a été condamné en mars 2018, ce qui signifie qu'il lui restera encore 33 mois de prison après sa sortie de l'hôpital.

Crédit : La Presse.ca

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