Avertissement d'un croque-mort contre la deuxième vague
En dehors des travailleurs de la santé, s'il y a des gens qui ont pu observer les effets de la pandémie de Covid-19 au Québec, ce sont ceux que l'on appelle les croque-morts.
Carrément aux premières loges, ceux-ci ont été témoins des dégâts causés par le virus, car ils sont responsables de venir chercher les corps des gens décédés et de les amener à la morgue, notamment ceux qui décèdent dans les CHSLD.
Un de ces croque-morts, Michel Bédard, raconte les moments difficiles qu'il a vécus et les horreurs dont il a été témoin, alors qu'il souhaite mettre en garde la population contre une possible deuxième vague.
Au plus fort de la pandémie en mars et avril, le transporteur funéraire affirme que sa charge de travail a plus que doublé et qu'il devait transporter plusieurs dizaines de corps par jours. Il lui est même arrivé de devoir transporter des gens qui étaient morts depuis deux, voire même trois jours, situation absolument impensable en temps normal.
Le travailleur est catégorique, la situation dans les CHSLD était épouvantable, mais il a aussi dû transporter des gens beaucoup plus jeunes. Pour lui, personne n'est assuré d'être à l'abri.
Alors qu'on observe un relâchement et de l'insouciance chez certaines personnes, cet homme qui côtoie la mort chaque jour demande à la population de rester vigilante afin d'éviter une deuxième vague... et par le fait même d'être en surcharge de travail à nouveau.
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