SONDAGES     VEDETTE     TELE

Des homosexuels se sentent exclus par les mesures gouvernementales

PUBLICATION
MarcO
14 juin 2020  (14h03)
PARTAGER

Alors que la COVID-19 s'abat toujours sur bon nombre de Canadiens, la santé publique ainsi que les instances gouvernementales insistent sur le besoin de sang grandissant en cette période particulière.

Ils invitent donc, du coup, toute la population canadienne à en donner, dans la mesure du possible. Or, cette requête exclut un groupe bien précis : les hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes au cours des trois derniers mois.

Pourtant, lors des élections de 2015, celles qui ont permis à Justin Trudeau de prendre les reines, le Parti Libéral avait fait au peuple canadien, et plus précisément aux homosexuels, la promesse d'éradiquer cette mesure controversée. Bien malgré ses efforts, cependant, le premier ministre ne semble pas sur le point d'y arriver.

Cette interdiction, déplore le député britanno-colombien Randall Garrison, « perpétue l'homophobie et la transphobie ». Le besoin extraordinaire de sang au pays en raison de la pandémie ainsi que la Semaine nationale du sang sont deux facteurs qui ont sans doute encouragé le néo-démocrate à déposer une deuxième motion aux Communes à ce sujet en six ans.

Selon ses dires, il s'agirait également d'une solution au problème que rencontre actuellement le gouvernement fédéral au sujet des banques sanguines :

« Il y a des pénuries de sang. C'est la Semaine nationale du don de sang et la Société canadienne du sang est partout dans les médias à Victoria pour implorer les gens à donner du sang. Pourtant, l'une des façons d'augmenter les réserves de produits sanguins c'est en levant cette interdiction. »

De son côté, Héma-Québec explique sur sa page Web ce règlement par le fait que « la fréquence d'infection au VIH qui demeure aujourd'hui beaucoup plus élevée chez les hommes ayant eu une relation sexuelle avec un homme que dans la population générale. La prévalence du VIH se situe à près de 15 % chez ce groupe par rapport à bien moins de 1 % chez les hétérosexuels ou les lesbiennes », nous rapporte Teresa Wright, rédactrice pour La Presse.

Justin Trudeau, en réaction à la sortie de M. Garrison, déplore la situation et soutient la communauté LGBT en décriant que, en effet, ces mesures peuvent encourager divers types de discrimination, tels que la transphobie ou l'homophobie.

Crédit : Lapresse.ca

LINFORMATEURQC.COM
COPYRIGHT @2024 - TOUS DROITS RÉSERVÉS.
TERMES  -  POLITIQUES  -  CONSENTEMENTS