Ghislain Picard, le grand chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), a dénoncé sur Facebook un événement raciste qui s'est produit au CLSC de Joliette. Les infirmières auraient été irrespectueuses, elles auraient fait des commentaires « tendancieux » et elles se seraient moquées des personnes autochtones et de Joyce Echaquan. Les deux employées s'exposent à un congédiement suite à l'enquête qui sera menée.
La présidente-directrice de CISSS de Lanaudière, Caroline Barbir, a dit lors d'une entrevue avec La Presse canadienne qu'elle s'est sentie « ébranlée » ainsi que « profondément choquée » d'apprendre cette nouvelle lundi. Elle a émis la demande que les deux employées soient identifiées rapidement pour ensuite être suspendues sans solde.
Mme Barbir comprend que les membres de la communauté Atikamekw de Manawan n'ont plus confiance dans le système de santé, mais elle espère fortement qu'avec les changements apportés depuis le décès de Joyce Echaquan les Autochtones parviennent à avoir confiance à nouveau. La présidente-directrice Barbir a mentionné que plus de 4200 employés du CISSS ont suivi une session de sensibilisation à la sécurisation culturelle en novembre dernier. Par contre, elle n'a pas été en mesure de confirmer si les deux infirmières en question ont participé ou non à une session.
Une formation plus élaborée est présentement en attente d'approbation par la communauté Atikamekw de Manawan. C'est en collaboration avec l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue que cette formation est organisée.
La victime des propos racistes qui ont été dits n'a pas tenu à porter plainte. Cependant, la PDG a demandé à Sophie Ottawa, l'agente de liaison en sécurisation culturelle, de communiquer avec la patiente autochtone pour l'identifier et ainsi mener une enquête plus approfondie sur ce qui s'est passé.
Source : La Presse