La maturité de Jesperi Kotkaniemi impressionne chez le Canadien
Il n'y a pas vraiment de joueurs qui ont plus à gagner au camp d'entraînement des Canadiens de Montréal que Jesperi Kotkaniemi.
Après avoir vécu une année 2019-2020 aussi mouvementée, le jeune homme de 20 ans a la possibilité de changer les perceptions à son propos et de transformer ce qui était largement perçu comme un grand pas en arrière dans son développement en un pas en avant considérable.
Bien que ses réponses de peu de mots ont été marquantes lors de la conférence de presse organisée virtuellement entre l'attaquant et les journalistes, il y a tout de même un vent de changement qui se fait remarquer chez le jeune homme. En effet, pour la première fois depuis sa blessure avec le Rocket et l'arrêt de la saison en raison de la pandémie, le Finlandais s'adressait aux médias.
En résumé :
Comment te sens-tu ?
« Je me sens assez bien. Je suis un peu rouillé, mais ça partira avec le temps », a-t-il déclaré.
Le séjour à Laval, avec 13 points en 13 matchs, c'était bénéfique ?
« Je ne dirais pas que c'était la meilleure chose, mais j'ai eu du plaisir avec les joueurs là-bas. »
Tu sembles avoir pris du coffre, on le voyait très bien sur une photo que tu as publiée sur les réseaux sociaux
« Je ne sais pas, je me sens assez bien dans mon corps. »
Kotkaniemi ne fût définitivement pas le plus bavard lors de cette rencontre. Évidemment, devoir parler seul devant un ordinateur, dans une langue que l'on ne maîtrise pas parfaitement, n'aide pas à la cause. L'entrevue n'aura peut-être pas été du bonbon pour les journalistes en bout de ligne, mais elle laisse quand même entrevoir le meilleur état d'esprit dans lequel se trouve le jeune joueur.
Il a définitivement pris de la maturité dans son jeu et sur la patinoire, tel que l'a reconnu son entraîneur-chef Claude Julien plus tôt cette semaine.
« Eh bien, je pense que le plus important, quand nous l'avons envoyé à Laval, [...] nous en avons parlé hier, [...] son patinage n'était pas au niveau qu'il avait avant, et à cause de cela tout son jeu s'effondrait », a déclaré Julien mercredi.
« Quand vous n'avez pas le rythme, vous essayez de faire des jeux (et) ils sont constamment coupés. Il était frustré que les choses ne se passent pas aussi bien qu'il avait l'habitude de le voir et je pense que sa confiance en lui en a évidemment été affectée. Mais quand vous le regardez maintenant et que vous voyez à quel point il patine bien, beaucoup de choses se mettent en place, ce qui n'était pas le cas à l'époque. C'est donc probablement la plus grande chose à retenir jusqu'ici. »
Au niveau de la personnalité du choix de premier tour de l'organisation en 2018, il est plutôt difficile d'émettre des commentaires à la suite d'une entrevue aussi vague et impersonnelle. La question a donc plutôt été adressée au pilote du Tricolore directement.
« C'est une question de maturité. Il reste une excellente personne, il l'a toujours été. Mais sur la patinoire, il est plus sérieux dans son jeu. Ça fait partie de la prise de maturité de tout jeune joueur. Au début, les jeunes ont le grand sourire, tout est beau, ils sont enthousiastes d'être ici. Mais ensuite, ils réalisent que ce n'est pas un travail facile. Avec la maturité, tu comprends quand c'est le temps d'avoir du plaisir et quand il faut être sérieux. »
