Le CH aura-t-il la tête au hockey? Nous le saurons bien assez vite
Tout allait bien dans le camp du CH. Tous les joueurs, à l'exception de Max Domi, Xavier Ouellet et Brett Kulak avaient entrepris l'entraînement et les débats sur les trios à employer pour vaincre les Penguins commençaient à faire surface sur les réseaux sociaux.
Bref, la frénésie du hockey était de retour à Montréal. C'est alors qu'une bombe provenant d'Eliotte Friedman de Sportsnet est venue jeter une douche d'eau froide sur cet enthousiasme.
Dans son podcast, une phrase marque les esprits : « Là tu as une équipe qui n'a pas vraiment envie de jouer et s'ajoutent des problèmes avec les tests. C'est la première équipe que l'on sait qui a eu un faux résultat positif. Je ne veux pas dire que tout tient par un fil, mais les joueurs se demandent "Que se passe-t-il ici? Sommes-nous sûrs de ce qu'on fait?" »
Les visages contents que l'on voit sur les vidéos publiées par l'équipe seraient-ils une illusion? Les joueurs auront-ils le coeur au hockey à 100%?
La réponse, ou du moins une partie, sera visible le 28 juillet 2020 à 20h alors que les Maple Leafs croiseront le fer avec la Sainte-Flanelle. Ce ne sera qu'un match préparatoire, mais déjà, des conclusions quant à l'effort pourront être faites. Même s'il est possible de dissimuler le manque d'enthousiasme avec des justifications comme le manque de pratique, certains détails et indices n'échapperont pas aux dizaines d'analystes et aux milliers de partisans qui seront rivés sur leurs écrans.
Comme mentionné dans un article il y a quelques semaines, peu importe la «récompense» en cas de défaite, il semble insensé de penser que des athlètes professionnels ne donneront pas leur 100% sur la patinoire le 1er août quand tout s'amorcera, eux qui attendent depuis des mois pour jouer. Visiblement, c'est ce qui pourrait arriver selon Friedman. Vrai que certains joueurs comme Carey Price laisseront leur famille avec des jeunes enfants pendant quelques mois et qu'ils ont déjà hâte de les retrouver, mais l'équipe a une chance inattendue de se battre pour aller plus loin et en plus ils ont choisi d'y être.
Certains partisans du CH, pour qui une défaite est la meilleure chose qui puisse arriver à l'équipe, sont peut-être indifférents à cette bombe lancée par le journaliste. Pour les autres, c'est franchement décevant. De penser que l'engouement est plus présent au sein des amateurs que des joueurs, c'est difficile à digérer.
L'organisation du Tricolore a sûrement pris connaissance du contenu du podcast de l'analyste de Sportsnet et on verra comment elle réagira. Permettez-moi l'expression, le CH partira avec une prise au compteur avant même le début de la série contre les Penguins. Il devra démontrer que ce n'était que des ouï-dires et que le coeur sera présent pour essayer d'aller chercher la 25e Coupe Stanley tant attendue à Montréal.
L'effort est le pain et le beurre du Tricolore depuis quelques années. L'équipe ne regorge par de joueurs de talent qui peuvent changer l'issue d'un match à eux seuls. Ils connaissent du succès quand les quatre trios travaillent fort en échec-avant et que les défenseurs s'impliquent offensivement. Ce sera la clé pour vaincre la bande à Crosby. Admettant le fait que la mentalité des joueurs ne sera pas toute dédiée au hockey, l'effort en sera grandement affecté et par le fait même le résultat des rencontres.
Espérons que le CH saura mettre toutes les préoccupations extérieures de côté et entrera dans sa bulle, car il aura besoin d'une contribution et d'un effort collectif pour espérer franchir la ronde de qualifications.
