Longue réflexion pour Trudeau avant de commenter les paroles de M. Trump face aux protestations américaines
Le Canada et les États-Unis sont de bons partenaires économiques. En effet, plus de 75 % des produits qu'exporte le Canada se dirigent vers les États-Unis.
Cela équivaut à plus de 450 milliards! Par conséquent, Justin Trudeau doit souvent choisir ses mots pour ne pas froisser son voisin même si celui-ci prend de « bonnes décisions ».
Par exemple, lundi dernier, le président s'est frayé un passage de manière peu pacifique pour aller tenir une bible. En effet, la Garde nationale et la police ont propagé des gaz lacrymogènes et ont visé des balles en caoutchouc sur des manifestants.
Avant de prendre cette photo, Donald Trump tenait une conférence sur George Floyd et les manifestations où les spectateurs entendaient les bruits des « bombes » ! Celui-ci a conclu en disant : « Je vais aller rendre hommage à un endroit très, très spécial. »
Rendu devant l'église St. John's, il a spécifié qu'il tenait une Bible et a mentionné que son pays était le meilleur pendant environ une minute. Il n'a pas ouvert la Bible ni prié. Cela en a fâchés plusieurs dont Joe Biden, le candidat qui se présentera contre Trump et l'ecclésiastique Michael Bruce Curry, le représentant même de la religion de ladite église.
Silence radio lors d'une conférence de M. Trudeau
Lors d'une conférence de presse, lundi dernier, un journaliste de CBC lui demande ce qu'il pense des agissements de M. Trump et le message qu'il pense transmettre s'il ne veut pas commenter. Il réfléchit pendant 21 secondes avant d'éviter la question.
Cela a peut-être fâché M. Trudeau et, si c'est le cas, il ne pourra pas malheureusement le proclamer haut et fort, mais son silence vaut de l'or. Comme le dit la chanteuse Édith Piaf : « Il y a des silences qui en disent longs, comme des paroles qui ne signifient rien. »
Il répond qu'on regarde tous avec consternation et horreur la situation qui arrive aux États-Unis. Il continue en mentionnant que nous aussi, en tant que Canadiens, nous avons nos défis. Il enchaîne par la suite en mentionnant la discrimination systémique que vivent les Canadiens raciés tous les jours.
Cela s'oppose aux dires de François Legault qui ne croit pas que cela a lieu au Québec. Mais qu'est-ce que la discrimination systémique?
Une forme de discrimination causée par un ensemble de faits, tels que des politiques institutionnelles, des processus décisionnels, des comportements et des attitudes qui, souvent inconscients et anodins
en apparence, produisent des effets d'exclusion.
Cela signifie que les gens commettent des actes racistes sans même s'en rendre compte.
Cela dit, un rapport publié en octobre 2019 sur les pratiques du Service de police de la Ville de Montréal a conclu que les Noirs et les Autochtones seraient quatre à cinq fois plus à risque d'être interpellés par la police que les Blancs.
De plus, de nombreux témoignages recueillis par La Presse ont fait écho sur cette discrimination.
Bref, celle-ci est présente au Québec. Pour y mettre fin, vous pouvez toujours échanger avec vos proches sur ce qu'ils vivent au quoditien, ils sont les mieux placés pour vous éclairer sur des mesures à adapter.
Sources
