Grâce à ce plan, plusieurs organisations qui ne devaient préalablement pas participer à la grande danse, dont les Panthers de la Floride, auront également la chance de prouver aux autres équipes qu'ils méritent l'honneur de Lord Stanley, ce qui a de quoi réjouir les joueurs.
Ou bien les inquiéter.
En effet, si l'on se penche du côté du prolifique québécois des Panthers, Jonathan Huberdeau, bien qu'il a hâte de rechausser les patins, il ne verrait aucun mal à ce que la LNH soit plus patiente dans son scénario de reprise, au risque de devoir faire l'annonce qu'une grande majorité de partisans redoutent. C'est du moins ce qu'il a confié jeudi soir sur les ondes de TVA Sports :
Ce qui tourmente en premier lieu le natif de Saint-Jérôme, c'est les risques de contamination auxquels un ou plusieurs joueurs pourraient s'exposer avec une relance trop hâtive par le circuit Bettman :
« Je ne sais pas vraiment quoi en penser, si un joueur attrape la COVID-19, qu'est-ce qu'on va faire après ça? »
« Ils ont sûrement des plans pour ça et ils pensent à ça chaque jour, a-t-il poursuivi. Mais en tant que joueur, je ne sais pas comment ça va fonctionner. C'est certain que le plan, le format des séries éliminatoires, est fait et je trouve ça quand même bon. C'est plus la COVID, comment ça va se passer. On va se faire tester chaque jour, mais je ne sais pas comment, pour l'instant, on pourrait jouer. J'ai hâte de voir. »
Celui qui comptait 78 points en 69 rencontres avant la pause estime, à son humble avis, que la LNH priorise l'aspect business au détriment de l'aspect sécuritaire de la reprise :
« Tu travailles tellement fort, tu veux un gagnant de la Coupe Stanley. Tu as les camps d'entraînement, c'est une longue saison, mais dans la situation actuelle, moi je dirais "on oublie ça et on passe à autre chose". Il faut être en santé pour revenir, être sûrs que c'est sécuritaire. »
« Je pense qu'en ce moment, c'est plus une question de business qu'autre chose, a-t-il ajouté. Je veux jouer au hockey, on s'ennuie tous de jouer, mais pour l'instant, c'est plus de la business et pour des questions sécuritaires, j'attendrais à l'année prochaine. »
Ceci étant dit, Huberdeau confirme que si reprise des activités il y a, il sera le premier à vouloir compétitionner pour remporter le plus de matchs possible :
« Rendus sur la glace, on ne pensera plus à ça, mais c'est de se rendre là... tout le monde dit "on va jouer, c'est certain", mais je ne pense pas qu'on est rendus si proche, dans un sens, parce qu'il faut penser à beaucoup d'autres choses. »
D'ailleurs, l'ailier de 6 pieds 1 pouce et 202 livres garde un souvenir amer de sa seule participation en séries, qui était survenue en 2016 face aux Islanders de New York. Comme le hasard fait parfois bien les choses, ce sont ces mêmes Islanders qui viendront croiser le fer avec les Panthers lors de la ronde qualificative, ce qui n'en prenait pas plus pour venir motiver Huberdeau :
« C'est certain qu'on va vouloir les battre », a-t-il admis.
« Tout peut arriver. Montréal pourrait gagner, nous, on pourrait gagner, Bobrovsky (Sergei, gardien des Panthers) reviendrait très en force. Tu ne sais jamais, il y a des équipes qui vont être plus en feu que d'autres, donc c'est de voir si on va jouer et ce sera à nous de prendre avantage de ça et peut-être, qui sait, qu'on va aller gagner une Coupe Stanley. »
Bref, il va sans dire que nous comprenons les inquiétudes de Jonathan Huberdeau, cette pandémie n'est pas un élément facilement gérable, si bien qu'il ne serait pas une mauvaise idée pour la LNH d'abandonner son scénario de reprise pour ainsi faire en sorte de pouvoir commencer la saison 2020-21 comme à l'habitude, au début du mois d'octobre, ce qui donnerait donc quelques mois supplémentaires au circuit Bettman pour ajuster ses infrastructures aux nouvelles conditions.
Quoiqu'il en soit, il est clair, net et précis que la LNH tentera de maximiser ses revenus, c'est donc pourquoi il faut s'attendre à du hockey lors de la période estivale, au grand plaisir ou malheur de certains.