Renaud Bourque, entrepreneur en électricité à Saint-Georges-de-Beauce, se rend à sa maison mobile pour la dernière fois cette année, et il est sous le choc: « C'est ma 18e année. [...] C'est la dernière année que je rentre ici et je suis très émotif. Je ne pensais jamais être expulsé », a-t-il déclaré aux caméras de J.E.
Comme près de 300 autres Québécois, c'est via une publication Facebook qu'il a été informé à la fin d'octobre que le parc était vendu et que les propriétaires de maisons mobiles qui y louent un espace seraient expulsés. Le 13 novembre, le Beauceron s'est heurté à un avis d'éviction sur la porte de sa maison mobile, qui ordonne de quitter les lieux avant la fin du mois de mai 2022. Or, le principal intéressé a investi 200 000 $ dans sa maison mobile: « Il va y en avoir des pleurs! Ce sont des gens qui ont mis les économies de toute leur vie. Ce ne sont pas tous du monde riche en Floride. Les maisons ne sont pas toutes des maisons de 200 000 $. Il y en a à 7, 10, 15 000 $ », martèle-t-il.
Une vente sous le radar
Le Twin Lakes Travel Park était auparavant une propriété de deux avocats de Miami, qui ont finalement décidé de le vendre. La situation mettra plusieurs gens sans recours, comme c'est le cas de Josée Brassard, qui vit dans une petite roulotte bordée par un petit lac. Elle a dû emprunter 70 000 $ pour acheter sa roulotte à un autre Québécois, mais comme c'est le cas pour plusieurs roulottes du parc, elle est considérée trop vieille pour être déménagée; un autre parc du genre ne l'accepterait pas:
« Comment je vais faire? Où je m'en vais? Ce qu'on me dit, c'est : débrouille-toi, la bonne femme! », relate-t-elle.
Or, les ventes de maisons mobiles continuaient même si les propriétaires du parc étaient en processus de vente, ce qui est visiblement un grand manque de respect:
« Je pense que quand les snowbirds rapportent de l'argent, ça va bien, mais sinon, ils s'en foutent », dénonce Mme Brassard.
Pas de compensation
La loi en Floride mentionne que les propriétaires de maisons mobiles qui ne possèdent pas leur terrain dans un parc qui est vendu ont droit à des compensations allant jusqu'à 6 000 $. Cependant, tant les acheteurs que les vendeurs du Twin Lakes Travel Park se défendent en disant que ce n'est pas un parc de maisons mobiles, mais bien un parc de véhicules récréatifs. Or, la loi ne prévoit aucune indemnisation pour ce type de véhicule. Cependant, lors de son passage sur place, l'équipe de J.E n'a vu qu'une poignée de véhicules récréatifs et plusieurs dizaines de maisons mobiles sur place
Pour plus de détails, l'émission de J.E de ce soir à 21h (à LCN) sera consacrée à cette affaire. C'est à ne pas manquer!
Source: The world news