L'homme, Jonathan Marchand, a vu sa vie basculer en 2010, alors qu'il a souffert d'une grave pneumonie et qu'il s'est retrouvé à avoir besoin d'un respirateur artificiel 24 heures sur 24.
Jonathan Marchand, 43 ans, vit en #CHSLD depuis 2012. Ce matin, il a quitté pour aller camper devant l'#assnat. Il exige une rencontre avec @francoislegault afin de trouver une solution pour les jeunes personnes handicapées comme lui #polqc https://t.co/8iglfH3EZq pic.twitter.com/dIzIfqGqm2— Alexandre Duval (@alexduval88) August 12, 2020
Faute de pouvoir recevoir des soins à domicile appropriés, il est alors placé dans un CHSLD de Québec, où il vit depuis bientôt 10 ans. Or, l'homme refuse d'y vivre une seule année de plus et espère, avec son coup d'éclat, faire réagir le gouvernement dans son dossier. Il déplore notamment le fait d'être traité en « grand malade » et privé d'une vie de famille. « Je fais partie des gens qui sont condamnés à vivre en institution et ça doit cesser. Les gens doivent avoir accès à tous les services dont ils ont besoin pour rester chez eux, en sécurité, avec leur famille. […] Notre système a un parti pris pour les solutions institutionnelles et les orientations du gouvernement actuel vont dans ce sens, alors que tout l'argent va dans les CHSLD et les maisons des aînés », explique-t-il.
De son coté, la ministre des aînés et des proches aidants, Marguerite Blais, a promis que le gouvernement souhaite investir dans l'amélioration des programmes d'aide à domicile. Elle a toutefois admis qu'il faudra du temps : « M. Marchand souhaiterait que ça se fasse demain matin. Je vais travailler aussi vite que possible pour réaliser ce qu'il demande. Il est très légitime de choisir là où l'on veut rester et l'argent devrait suivre la personne, peu importe où elle vit. »
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Jonathan Marchand fait parler de lui. En entrevue avec Radio-Canada l'an passé, il avait fait mention d'un projet pilote proposé au gouvernement, qui avait été rejeté.
Crédit : La Presse